Le 31 août dernier, 80 familles soutenues par l'association DAL 38 ont dû quitter la Salle rouge mise à disposition par la mairie de Grenoble. Depuis, elles occupent l'ancienne école Jean Macé. L'association pointe ainsi du doigt les nombreux bâtiments vacants dans la ville.
Dans l'attente d'une meilleure solution, elles occupent désormais l'ancienne école Jean Macé, à Grenoble. Le 31 août dernier, 80 familles - pour la plupart des migrants, demandeurs d’asile ou déboutés de la demande - soutenues par l'association Droit au logement Grenoble (DAL 38) avaient dû quitter la Salle rouge, que la mairie de Grenoble avait prévu de récupérer pour la rentrée.
Elles pouvaient occuper cette salle polyvalente de 6 heures à 22 heures depuis le 14 juillet.
Le DAL 38 leur a donc proposé de se mettre à l'abri dans deux bâtiments de l'ancienne école grenobloise, située non loin du Polygone scientifique. Les familles ont accès à l'eau et à l'électricité.
Réquisitionner les bâtiments vides
"Mais ce n'est en aucun cas un logement définitif, déclare Raphaël Beth, militant au DAL 38. C'est une solution temporaire pour les enfants de ces familles qui vont à l'école, car on sait bien qu'il est impossible de suivre une scolarité normale quand on vit à la rue."
Pour cette association qui milite pour le droit au logement, cette occupation est destinée à faire pression sur les pouvoirs publics afin d'accélérer le relogement de ces familles, mais pas seulement. "C'est aussi une façon de faire avancer la question de la réquisition des bâtiments vacants de Grenoble", indique Raphaël Beth.
Selon une enquête de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), Grenoble comptabilisait environ 12 000 logements vacants en 2019.