La plupart des lignes de transports en commun sont à l'arrêt dans la métropole de Grenoble ce mardi. Les syndicats ont appelé les agents à exercer leur droit de retrait après l'agression d'une conductrice. La victime a été hospitalisée.
Une conductrice de tramway a été retrouvée blessée sur le quai de l'arrêt Louise-Michel, au bout de la ligne E, mardi 19 avril à Grenoble. Âgée d'une quarantaine d'années, elle a été rouée de coups par un individu qui a pris la fuite, selon la police. A l'arrivée des secours, vers 6h30, la conductrice était allongée sur le quai.
Elle a été transportée vers le CHU Grenoble-Alpes en état d'urgence relative par les sapeurs-pompiers. Les syndicats FO et Unsa de la Semitag (Société d‘économie mixte des transports de l'agglomération grenobloise) ont appelé les agents à exercer leur droit de retrait après cette agression.
Les transports en commun à l'arrêt
Aucun tramway ne circulera ce mardi dans la métropole et la plupart des lignes de bus sont à l'arrêt. Pour le moment, seules les lignes 23 et 26 ainsi que toutes les lignes Flexo fonctionnent comme prévu, fait savoir la Tag. Les agences commerciales sont également fermées.
Près d'un millier de conducteurs, contrôleurs et agents ont suivi l'appel au droit de retrait, selon Fernando Martins, secrétaire FO M'Tag. "Un individu qui frappe un agent sans raison, on peut penser qu'il va recommencer. On ne sait pas", craint-il.
L'auteur des faits n'a pas encore été interpellé par les forces de l'ordre. La victime terminait son service et se dirigeait vers le local de pause lorsqu'elle a été agressée, indique Fernando Martins. "C'est inadmissible et intolérable parce qu'il y a une gratuité du geste. Rien ne justifie qu'on frappe une conductrice", ajoute Georges Garcia, conducteur à la Tag et membre du syndicat FO.
Une réunion s'est tenue en début d’après-midi entre les représentants du personnel et la direction de la Tag. L'appel au droit de retrait ne sera pas reconduit pour la journée de mercredi, ont fait savoir les syndicats. Une nouvelle réunion se tiendra le 11 mai en préfecture. Les agents réclament notamment une présence policière accrue aux arrêts les plus fréquentés.