Une manifestation a réuni une centaine d'acteurs du monde de la culture à Grenoble ce mardi. Ils demandent plus de visibilité et un meilleur système d'aides pour faire face en période de crise sanitaire.
"La culture est une denrée essentielle comme les pâtes et l'eau." Pour défendre leur secteur à l'arrêt depuis des mois, une centaine de manifestants se sont réunis dans les rues de Grenoble mardi 19 janvier, jour de mobilisation nationale de la culture et des arts. La seconde vague de Covid-19 a une nouvelle fois mis les lieux culturels à l'arrêt et "la situation est grave" pour les acteurs du secteur, dénonce Michel Szempruch, membre du collectif des syndicats du spectacle et de la culture CGT Isère.
"On peut aller à Ikea, les salles de culte sont ouvertes, les librairies - après un long combat - sont ouvertes mais on ne peut pas aller au musée de Grenoble", déplore le réalisateur, pointant des "incohérences" dans la gestion de la crise sanitaire. Les manifestants se sont symboliquement rendus devant différents lieux culturels grenoblois.
Artistes, techniciens, metteurs en scène, intermittents... Ils ont notamment plaidé pour un meilleur système d'iades en cette période de crise. "On voulait faire remonter au ministère de la Culture et au gouvernement notre colère", ajoute Michel Szempruch. Une délégation a été reçue en préfecture à la mi-journée, leurs demandes seront communiquées au gouvernement.
Cinémas, théâtres et musées sont toujours suspendus aux décisions de l'exécutif. Alors qu'une réévaluation de la situation sanitaire est prévue le 20 janvier, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a jugé "totalement irresponsable de donner une date" de réouverture pour l'instant au vu des incertitudes. "L'accès à la culture dans une période de crise, c'est très important, souligne toutefois le réalisateur. Il faut qu'on retrouve du lien, du débat, ces moments via les spectacles qui nous permettent d'être dans une société vivable."