Comme chaque samedi, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans le centre-ville de Grenoble en soutien à la population palestinienne. Ils appellent Emmanuel Macron à demander de toute urgence un cessez-le-feu.
Pancartes, poupées ensanglantées et gerbes de fleurs. Samedi 18 novembre, 1200 manifestants sont descendus dans les rues de Grenoble pour réaffirmer leur soutien avec le peuple gazaoui, une semaine après la marche pour "dire non à l'antisémitisme".
Au sein du cortège, une seule revendication : "un cessez-le-feu, pour arrêter les massacres, pour les hommes, les femmes et les enfants de Gaza", souffle une manifestante, drapeau palestinien à la main. "On ne lave pas la boue avec de la boue. Ce que Nétanhyaou est en train de faire ce sont des crimes : il est en train d'assassiner des milliers de gens." Anonymes, militants syndicaux ou élus, tous clament : "C'est l'humanité qu'on assassine."
"Ce n'est pas possible d'assurer la sécurité du peuple israélien sans assurer la sécurité du peuple palestinien. Le droit international doit s'appliquer, le processus de paix doit repartir", estime Myriam Laïdouni-Denis, conseillère régionale Les Écologistes.
Encore du monde aujourd'hui à #Grenoble pour demander la paix et un cessez-le-feu en #Palestine pic.twitter.com/216dIPRLev
— Antoine Flechet 💉💉💉🍹🐸🌳 (@AntoineFlechet) November 18, 2023
"Gaza devient un cimetière à ciel ouvert"
Dans un entretien accordé à la BBC mi-novembre, le président de la République Emmanuel Macron a intimé à Israël de cesser ses bombardements sur les civils installés dans la bande de Gaza. C'est encore insuffisant, selon l'Isérois Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat, lui aussi présent ce samedi dans la manifestation à Grenoble. "La situation à Gaza requiert la mobilisation de chacun, de la communauté internationale, de la France, tonne l'élu. On a interpellé le président et la Première ministre à plusieurs reprises. En matière de diplomatie, le 'en même temps' ça ne fonctionne pas." Seule réponse possible : "Un appel au cessez-le-feu" et un laissez-passer "pour l'aide humanitaire".
Selon le ministère de la santé palestinien, 10 000 personnes, dont 4 000 enfants, seraient mortes à Gaza. Des chiffres contestés par Israël et les Etats-Unis, mais jugés réalistes par l'Organisation mondiale de la santé et Médecins du monde.
"La bande de Gaza n'est plus une prison à ciel ouvert, elle devient un cimetière à ciel ouvert", s'indigne Guillaume Gontard. L'escalade des hostilités, débutée il y a plus d'un mois entre la Palestine et l'État hébreu est la plus meurtrière depuis 2006, d'après l'Unicef.