Un habitant de Grenoble a fait une étonnante découverte, lundi 17 juin : dans des cartons récupérés chez son grand-père décédé, il a trouvé de la dynamite et un détonateur. Des explosifs qu'il transportait dans son camion depuis plusieurs mois sans le savoir. La police a mis en place un périmètre de sécurité, avant l'intervention des démineurs.
La direction interdépartementale de la police de nationale de l’Isère (DIPN38) a mené une opération de déminage, lundi 17 juin, rue Malifaud à Grenoble.
Un homme a contacté les forces de l'ordre, vers 18h30, après avoir découvert de la dynamite et un détonateur non relié, dans des cartons qu'il avait récupérés chez son grand-père, un ancien démineur, après son décès il y a quelques mois. Des cartons que le Grenoblois transportait depuis, dans son camion, sans savoir jusqu'alors ce qu'ils contenaient.
La DIPN38 s'est rendue sur place pour évaluer le risque d'explosion des munitions, et a immédiatement prévenu le centre de déminage le plus proche, situé à Lyon. "Toute découverte d'explosifs est d'abord signalée à la préfecture, qui fait ensuite appel aux démineurs", explique Tony Abécassis, commandant divisionnaire fonctionnel et chef d'état-major départemental de la DIPN38.
Des munitions relativement "instables"
En attendant l'intervention des services de déminage, les membres de la DIPN38 ont installé un périmètre de sécurité de "100 mètres" autour des munitions, précise Tony Abécassis. Les démineurs ont ensuite déplacé la charge explosive au niveau du parking d'Alpexpo "afin de la neutraliser en toute sécurité".
Certaines munitions, parfois "assez anciennes", sont relativement "instables". "Le but du jeu est d’éviter le plus possible une mauvaise manipulation et explosion", ajoute Tony Abécassis.
En attendant, pas de crainte : "Si la munition est restée là pendant des années, il n'y a aucun risque qu’elle se déclenche toute seule. Il faudrait vraiment une quantité astronomique d'explosifs pour souffler un bâtiment. Mais on risque plutôt des dommages à la personne."
Contacter le 17
La découverte d'engins explosifs survient notamment lorsque des particuliers "vident les caves ou les greniers de leurs grands-parents". "Ils trouvent des grenades, des obus. On en retrouve aussi sur des chantiers de construction ou d'aménagement, où on arrive à retrouver des munitions qui datent de la Seconde Guerre mondiale, et plus rarement de la Première Guerre mondiale."
Si vous trouvez des explosifs chez vous, "le plus important est de ne pas y toucher, de bien matérialiser l'endroit où elles se trouvent et d'appeler le 17", souligne Tony Abécassis, commandant divisionnaire fonctionnel et chef d'état-major départemental de la DIPN38. Selon le ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, plus de 450 tonnes d'engins explosifs sont collectées et détruites chaque année par les démineurs.