Chaque semaine, de nouveaux rassemblements sont organisés pour dénoncer la guerre entre Israël et le Hamas. Ce dimanche 3 mars, une vingtaine de citoyens ont foulé les rues de Grenoble lors d'une course pour demander la paix au Proche-Orient.
Il n'y avait qu'un tout petit kilomètre à parcourir. Quelques foulées symboliques et lourdes de sens. Ce dimanche 3 mars, une vingtaine de Grenoblois s'était donné rendez-vous devant la gare de la capitale des Alpes pour rejoindre le palais de justice. Une course pour demander la paix dans la bande de Gaza, en proie aux bombardements depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.
Eviter que le mouvement s'essouffle
Depuis 148 jours, ces manifestants protestent contre les attaques du groupe terroriste du Hamas et les répliques d'Israël. Une guerre acharnée qui a causé la mort de 31 200 personnes dont plus de 5 300 enfants, selon un bilan de l'Unicef datant du 27 février.
Devant le parvis de la gare, des chants "liberté, liberté, Palestine" retentissent. Tous ces citoyens n'ont qu'un seul mot à la bouche : la paix. "D'un dimanche sur l'autre, on sent toujours le besoin de se mobiliser encore plus fort car, malheureusement, ce qui se passe à Gaza est de pire en pire. On est à un point où il y aura peut-être plus de morts de la famine que des bombes", craint Gilles Vinçon, membre des associations France Palestine solidarité et Union juive pour la paix.
Un message qu'il diffuse depuis les premiers affrontements au Proche-Orient. Malgré cela, le mouvement est loin de s'essouffler. Au bout de leur course, ce dimanche 3 mars : le tribunal judiciaire de Grenoble afin de réclamer justice.
"Cela nous donne l'espoir de faire cesser la guerre"
Une fois la ligne d'arrivée franchie, les coureurs du jour s'essayent à la danse. Des moments de joie partagés ensemble pour oublier et dénoncer les violences. Parmi les manifestants du jour, deux étudiants ingénieurs d'origine palestinienne sont venus exprimer leur émotion.
"Ce genre d'événement nous montre que nous ne sommes pas seuls. Cela nous donne l'espoir de faire cesser la guerre le plus tôt possible", confie Islam Koa, étudiant palestinien.
Le périple ne s'est pas arrêté au palais de justice de Grenoble. Les plus téméraires ont enfilé leurs chaussures de randonnée pour grimper au-dessus de la Bastille. Une ascension du mont Jalla pour afficher leur soutien au peuple palestinien qui vit sous les bombes.
Un enfant n'est pas fait pour mourir sous les bombes, c'est fait pour jouer, vivre une vie d'enfant. En aucun cas, c'est fait pour mourir déchiqueté par une bombe ou écrasé par des éboulis.
Zohra Benaida, marcheuse pour Gaza
A 634 mètres, le drapeau de la Palestine flotte dans les airs. Un symbole brandi à côté du mémorial du mont Jalla qui rend hommage aux plus de 150 000 soldats du corps des troupes de montagne tombés pour la France. Le message de ces marcheurs du jour prend tout son sens auprès des plaques "Paix, Amitié" et "Peace Frienship" scellées dans la roche.
Face aux atrocités commises au Proche-Orient, Zohra Benaida s'interroge sur la nature de l'homme. "Il m'arrive de me poser des questions. Je me demande ce qu'est un être humain. A quel niveau on se situe dans l'humanité ? On est vraiment tombé aussi bas que ça ?"
Des drapeaux palestiniens flottent sur les sommets alpins
Pour afficher encore davantage leur soutien au peuple de Gaza, un collectif de citoyens propose de hisser le drapeau palestinien sur les sommets des Alpes et de l'Hexagone. Une action pour demander un cessez-le-feu immédiat mais "sans message politique ou religieux, un simple geste d'humanité".
Les sommets de la Charande dans le Vercors, du mont Morbié dans le massif des Bauges ou encore de la Grande Casse dans la Vanoise ont déjà été gravis, symboles de l'indignation des citoyens face au conflit israélo-palestinien. L'objectif est d'atteindre 100 sommets pour répandre ce message de paix pour Gaza.