Trois hommes ont été interpellés et déférés devant le parquet de Grenoble ce vendredi 7 juin. Ils sont soupçonnés d'avoir commis une vingtaine de vols de cartes bancaires par ruse devant des distributeurs de billets, pour un préjudice total de près de 60 000 euros. La plupart des victimes étaient des personnes âgées.
Quatre individus, âgés d'une quarantaine d'années, ont été interpellés ces mercredi 5 et jeudi 6 juin dans une affaire de vols à la carte bancaire dans l'agglomération grenobloise.
Au terme de leur garde à vue, trois d'entre eux ont été déférés ce jeudi après-midi devant le parquet, confirme Eric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble.
Tous sont soupçonnés d'avoir pris part à une vingtaine de vols commis ces derniers mois avec, à chaque fois, le même mode opératoire. Les victimes, essentiellement des personnes âgées entre 70 et 90 ans en situation de vulnérabilité, étaient approchées lorsqu'elles retiraient de l'argent dans des distributeurs automatiques de billets.
Les suspects engageaient alors une discussion avec leurs victimes pour connaitre leur code confidentiel avant de dérober leur cartes bancaire. Ces vols étaient commis les dimanches et lundis lorsque les banques sont fermées. Les mis en cause faisaient ainsi croire à leurs victimes que la machine avait avalé leur carte bleue et qu'elles ne pourraient pas se rapprocher de leur banque avant le mardi.
Des rôles bien définis
Les suspects disposaient alors de deux jours pour effectuer de nombreux achats et des retraits d'argent. Ainsi, le préjudice total s'élèverait à près de 60 000 euros.
Les perquisitions, menées par la brigade financière du service local de la police judiciaire (SLPJ) et des enquêteurs du Groupe d'identification des avoirs criminels (Giac), permettent de mettre la main sur un peu plus de 8900 euros en numéraire. Mais aussi près de 40 800 euros sur un compte en banque et 10 425 euros de produits de luxe : chaussures, vêtements, parfums, montres, lunettes de soleil...
Les suspects avaient des rôles biens définis. L'un était chargé de subtiliser les cartes bancaires. Un deuxième faisait les retraits d'argent et le dernier était, lui, chargé du blanchiment de l'argent, notamment via des paris sportifs.
L'enquête, ouverte après le dépôt d'une plainte en septembre 2023, a reposé sur différents aspects, notamment l'analyse des images de vidéosurveillance mais aussi le recoupement avec d'autres plaintes et les connaissances du terrain de la brigade financière.