Accueillir les animaux sauvages blessés, les soigner puis les relâcher. Telle est la mission du Tichodrome, l'unique centre de sauvegarde de la faune sauvage en Isère. Alors que l'activité estivale augmente, l'association peine toujours à recruter des écovolontaires et lance un appel à l'aide.
Hérissons, chouettes, faucons… Dans les locaux de l’association Tichodrome, située à Gua en Isère, les espèces à sauver sont multiples mais les bénévoles pour la saison estivale, trop peu nombreux.
37 martinets noirs ont déjà été accueillis en juin 2022, contre 5 à la même période, l’année précédente. Lorsque ces oiseaux sont âgés de quelques jours seulement, il faut les nourrir un à un, patiemment, avec des grillons.
"Généralement, avec les vagues de chaleur, les martinets comme ceux-là ont trop chaud et tombent de leur nid. Il faut les rapatrier ici au plus vite pour qu’ils ne succombent pas à la chaleur ou à la déshydratation", explique Jordan Morel, écovolontaire.
Un manque d'écovolontaires
Pour s’occuper de tous ses pensionnaires et renforcer son équipe de cinq soigneurs, le Tichodrome recherche d'urgence davantage de mains. Dans une publication partagée sur Facebook, l’association explique qu’il suffit d’avoir 18 ans et être disponible au minimum 2 semaines consécutives. Aucune connaissance préalable n'est nécessaire, une formation aux soins est assurée.
Mireille Lattier, directrice du Tichodrome, précise la nature de cette mission : "On ne leur parle pas, on ne les caresse pas, on ne leur donne pas de petits noms. Pour les jeunes animaux, on limite les interactions, pour ne pas les habituer à l’homme. Donc on fait les nourrissages, les soins, la médication… Ensuite, on les laisse tranquilles et, surtout, on les laisse interagir entre eux et pas avec l'homme."
En 2021, le centre de Gua a accueilli 1 800 animaux et plus d’un sur deux a pu être relâché dans son milieu naturel.