Voilà deux ans presque jour pour jour qu'il a commencé. Ce vaste chantier a été engagé pour élargir l'autoroute A 480, qui date des Jeux Olympiques de Grenoble en 1968. Visite guidée de ces travaux titanesques qui doivent durer encore près d'un an.
Elle avait été construite en 1968, à l'occasion des Jeux Olympiques de Grenoble. Peu adaptée au trafic dense et intense que l'A480 doit désormais absorber. 100.000 véhicules par jour empruntent le contournement de Grenoble.
Les travaux ont débuté il y a deux ans. Le projet d'aménagement prévoit de passer à deux fois trois voies sur 7 km, sans élargir l'emprise actuelle. L'échangeur principal -le Rondeau- sera également transformé pour dissocier le trafic local et la circulation de transit.
Alors comment le chantier a-t-il progressé ? Dans l'ouest grenoblois, même si sa construction a un temps " tapé sur les nerfs" des riverains qui se sont plaint des nuisances, le mur accoustique est quasiment achevé.
Erigé sur 600 mètres de long, 8 mètres de haut et 5 mètres de large, il longe la cité Mistral et a été concu en galets : "des matériaux qui absorbent le bruit et toutes les nuisances sonores". Reste encore à le végétaliser l'hiver prochain.
Moins visibles à l'oeil nu, les bassins d'assainissement, conçus spécialement, destinés à recueillir les eaux qui ruissellent sur la chaussée, mais aussi à éviter et absorber la pollution et les liquides toxiques en cas d'accident. Une quinzaine de bassins ont été aménagés, la plupart sous la plate-forme de l'autoroute, "un vrai défi technique, le plus important" souligne Christophe Labbée, conducteur des travaux à AREA, "afin de pouvoir retraiter toutes les eaux, avant de les relâcher en milieu naturel".
Au nord, au niveau du viaduc de l'Isère, des poutres métalliques géantes ont été livrées ces derniers jours, afin d'élargir l'ouvrage mais il faudra encore au moins un an pour réaliser la jonction parfaite entre les anciennes et les nouvelles voies.