Sur le stade nautique de Vaires-sur-Marne, la rameuse grenobloise Emma Lunatti et la Niçoise Elodie Ravera-Scaramozzino ont franchi la ligne d'arrivée à la cinquième et avant-dernière position lors de la finale du deux de couple féminin. L'équipe de France d'aviron conclut les Jeux olympiques de Paris 2024 avec aucune médaille.
Elles avaient le poids de toute la délégation française d'aviron sur les épaules. Mais c'est avec le statut d'outsiders que se sont élancées Emma Lunatti et Elodie Ravera-Scaramozzino. Sur la ligne d'eau numéro 6 du stade nautique de Vaires-sur-Marne, la rameuse licenciée au club de Grenoble et sa partenaire de rame ne sont pas parvenues à décrocher la première médaille de l'aviron dans ces Jeux olympiques de Paris.
Pas d'exploit pour le deux de couple féminin
Dès les premiers coups de rame, l'équipage tricolore semble décrochée. Une fréquence plus lente et peut-être des bras moins énergiques que leurs adversaires. Au premier intermédiaire, le deux de couple français pointe à la sixième et dernière place.
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Une position qu'elles ne parviennent pas à bouleverser lors du kilomètre suivant. Malgré une accélération dans les 500 derniers mètres, la marche était trop haute pour accrocher le podium. Mais sur la ligne d'arrivée, elles gagnent une place et terminent à la cinquième et avant-dernière position.
Les Françaises réalisent un temps de 6 minutes 57 secondes et 35 centièmes. Un temps qui les place à près de sept secondes des vainqueurs néo-zélandaises Brooke Francis et Lucy Spoors. La Roumanie et la Grande-Bretagne complètent le podium.
Zéro pointé pour l'aviron français, pire bilan depuis 1992
Le deux de couple féminin représentait la dernière chance de remporter une médaille pour l'aviron français. Mais l'équipage n'a pas pu rivaliser sur l'eau. La conséquence, peut-être, d'un manque d'expérience dans ce duo Emma Lunatti et Elodie Ravera-Scaramozzino qui rament ensemble depuis seulement deux mois.
Depuis des années, la Grenobloise Emma Lunatti représentait le deux de couple féminin aux côtés de sa partenaire Margaux Bailleul. Mais la Normande a été évincée du bateau en juin dernier à l'issue de la régate de Lucerne. Après une 12e place lors de cette dernière répétition avant les Jeux olympiques, les entraîneurs et la fédération française d'aviron ont décidé de remanier l'équipage en la remplaçant par Elodie Ravera-Scaramozzino.
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Impuissant, ce nouveau duo n'a pas pu sauver l'honneur de l'aviron français. Une déception pour la délégation tricolore qui espérait plusieurs médailles sur ces Jeux olympiques à domicile. A Tokyo, en 2021, deux médailles avaient été décrochées. Le deux de couple masculin Hugo Boucheron et Matthieu Androdias avait remporté l'or. La Grenobloise Laura Tarantola et sa partenaire de rame Claire Bové avaient elles arraché l'argent sur le deux de couple poids léger.
A Vaires-sur-Marne, l'aviron français a vécu un cauchemar et réalise son pire bilan depuis Barcelone 1992. Depuis les Jeux d'Atlanta en 1996, les rameurs tricolores ont toujours ramené au moins une médaille.
Une déception pour l'aviron grenoblois
Dans cette sélection française, le club de l'aviron grenoblois était le plus représenté avec cinq rameurs alignés pour ces JO de Paris. Mais aucun d'entre eux n'est parvenu à monter sur le podium et à ouvrir le compteur de la discipline.
Les frères Turlan engagés sur le quatre sans barreur ont échoué aux portes de la finale A lors des repêchages. L'Isérois Ferdinand Ludwig et son partenaire de rame Hugo Beurey, eux non plus, n'ont pas pu goûter à la finale du deux de couple poids léger après leur 4e place en demi-finale.
Les plus grands espoirs reposaient peut-être sur les vices championnes olympiques en titre, le deux de couple poids léger composé de Laura Tarantola et Claire Bové. Mais elles ne sont pas parvenues à se hisser en finale à Vaires-sur-Marne, échouant lors des demi-finales.
