Une centaine de manifestants, élus, employés, riverains, se sont mobilisés ce samedi 15 juin devant le bureau de poste avenue Alsace-Lorraine dans le centre-ville de Grenoble. Ils s’opposent à sa fermeture prévue le 31 août prochain
Le rendez-vous était à 13h30, mais de nombreux habitants étaient déjà devant leur bureau de poste au cœur du centre-ville. François Auguste, ancien élu régional est membre du collectif "j’aime ma poste à Grenoble."
Depuis sept ans, il se bat contre la fermeture des bureaux postaux. "La direction justifie la fermeture des guichets car il y a une baisse de la fréquentation. Sur ce bureau ce n’est pas le cas, d’autant plus que la partie colis marche très bien. Il n’y a aucun motif."
Ce qui inquiète cet ancien élu est la suppression de ce service public. En effet, "beaucoup d’usagers sont des personnes âgées. Si elles sont privées de leur bureau elles devront aller plus loin et cela risque d’être compliqué. C’est un recul du service public."
Plusieurs bureaux menacés
Selon François Auguste, 7 000 bureaux auraient été fermés en dix ans. Alors, les élus, les usagers et les habitants du quartier se mobilisent mais aussi beaucoup d’inconnus, une pétition a déjà recueilli 4 500 signatures.
Dans le rassemblement se trouve un autre François. Lui est employé du bureau depuis 16 ans. Il est affecté par cette menace de fermeture "pour les usagers."
On a des clients qui viennent tous les jours. C’est idiot de fermer ce service de proximité. Je suis touché et très contrarié.
FrançoisSalarié de la poste
Des élus sont présents tels que le sénateur Guillaume Gontard (EELV) et Eric Piolle (EELV), le maire de la ville souhaitent ne souhaite pas voir disparaître la poste avenue Alsace-Lorraine. "C’est mon bureau depuis 31 ans ! confie l’édile. Nous sommes là pour préserver ce service public de proximité et rappeler que les services publics ça marche quand on les utilise au lieu de se faire livrer par Amazon !"
Le bureau du centre-ville n'est pas le seul menacé. Selon le collectif six bureaux sont concernés, dont ceux de Stalingrad et Bajatière également à partir de 2025.
Le collectif prévoit déjà de nouvelles mobilisations, en espérant que la mobilisation d'aujourd'hui permette d'éviter la disparition du bureau d'Alsace-Lorraine.