Ce mardi 31 janvier, tous les services de la mairie d’Echirolles resteront fermés jusqu’à 13h30. Cette fermeture, décidée à l’unanimité par l’équipe municipale, a pour but de soutenir le mouvement social contre la réforme des retraites.
"Le symbole devait être fort" confie Renzo Sulli, le maire (PCF) d’Echirolles, une commune d'environ 37 000 habitants, située au sud de l'agglomération grenobloise.
Ce mardi 31 janvier, les portes de la mairie resteront fermées jusqu’à 13h30, en soutien à la mobilisation contre la réforme des retraites. Cette décision, inédite, a été votée à l’unanimité par l’équipe municipale, en réponse à un appel à la solidarité lancé par le secrétaire national du Parti Communiste Français, Fabien Roussel.
"Une mauvaise réforme" selon le maire
Cette fermeture concernera "tous les services à la population" affirme Laurence Pommeret, directrice de l’administration générale, à savoir l’accueil, l’éducation et même l’état civil.
De plus, les fonctionnaires pourront manifester s’ils le souhaitent, sans perte de salaire. "C’est une mauvaise réforme (…) pour l’ensemble des salariés, l’ensemble de la fonction publique et pour l’ensemble des collectivités locales" explique Renzo Sulli à France 3 Alpes.
Ce n’est pas évident de fermer une mairie, c’est le service public, mais je crois que le symbole devait être fort.
Renzo Sulli, maire (PCF) d'Echirollesà France 3 Alpes.
L’édile ajoute, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux : "Ce projet s’accompagne également d’une augmentation des cotisations retraites payées par les collectivités de 1% dès l’année 2024, ce qui représente 220 000 euros par an à Echirolles". Renzo Sulli dénonce également "l’aide inexistante de l’Etat face à l’explosion des coûts de l’énergie et une inflation galopante".
En Isère, la ville de Saint-Martin-d’Hères, de la même couleur politique qu’Echirolles, a annoncé ne pas suivre le mouvement.
Quelles conséquences ?
Selon nos confrères de Franceinfo, cette fermeture pourrait avoir de possibles conséquences. "Un service public n’est pas là pour être instrumentalisé à des fins militantes" insiste Benjamin Morel, maître de conférences en droit public. Un citoyen peut même saisir la justice pour avoir enfreint cette neutralité. En 2018, le maire de Grenoble avait été condamné pour avoir décrété une journée sans service public, jugée illégale.