Le maire de Grenoble et le président de la Métropole signent une tribune contre les "restrictions de l'aide médicale d'Etat"

Dans une tribune publiée dans le journal l'Humanité, le maire de Grenoble Eric Piolle, son adjoint à la santé et le président de Grenoble-Alpes Métropole Christophe Ferrari prennent position contre les restrictions de l'aide médicale d'Etat suite aux annonces du gouvernement qui souhaite réformer ce dispositif.

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Fin septembre, le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé vouloir réformer l'aide médicale d'État (AME). Ce dispositif permet aux personnes en situation irrégulière, dans certaines conditions, de bénéficier d'un accès aux soins. Il faut par exemple résider en France depuis au moins 3 mois et ne pas dépasser un certain seuil de ressources.

Bruno Retailleau évoquait la possibilité de supprimer l'AME pour la remplacer par une aide d'urgence pour les étrangers, dans le but de limiter les dépenses de soins. Cette annonce a été contestée au sein de l'Assemblée nationale, à gauche et même dans le camp présidentiel. La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a déclaré début octobre qu'il n'était "pas question de toucher" à cette aide, quand de son côté le Premier ministre Michel Barnier a estimé qu'il était possible de "mieux gérer" l'AME.

Des élus grenoblois prennent position contre la restriction de l'AME

Le journal l'Humanité a publié ce lundi 7 octobre une tribune contre la restriction de ce dispositif. "Nous, élus locaux, demandons au gouvernement de ne pas supprimer ni restreindre l’accès à l’Aide médicale d’État (AME) et mettons en garde contre les conséquences d’une telle initiative", est-il écrit. Parmi les signataires, plusieurs élus grenoblois, comme le maire de la ville Eric Piolle (EELV), l'un de ses adjoints en charge de la santé Pierre-André Juven, mais aussi le président de Grenoble-Alpes Métropole, Christophe Ferrari (DVG).

Contrairement à ce que déclarait Bruno Retailleau, les signataires de la tribune estiment que "l’AME ne suscite pas 'd’appel d’air' : on ne vient pas en France pour y être soigné, on n’y reste pas davantage pour ce motif". À l’appui, le rapport Evin-Stefanini, remis au gouvernement en décembre 2023. Et d'ajouter : "Réformer l’AME n’aura aucune influence sur les flux migratoires."

Réduire ou réformer ce dispositif serait "triplement dangereux", pour la santé publique, l’organisation des soins et le budget de l’État selon la tribune. "Sans l’AME, ou avec des droits si limités et complexes qu’elles renonceront à les faire valoir, ces personnes arriveront à l’hôpital ou dans nos services très, voire trop, tardivement : lorsqu’elles n’auront plus le choix, dans un état de santé aggravé nécessitant des traitements plus lourds et plus onéreux."

En 2023, 439 006 personnes ont bénéficié de l'AME et son coût a été estimé à 1,2 milliard d'euros selon un rapport de l'Assemblée nationale.

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