Lucie Castets renonce à une candidature pour la législative partielle en Isère : "Il faut maintenant repartir de zéro"

Pressentie pour représenter le Nouveau Front populaire dans la 1ère circonscription de l'Isère, Lucie Castets a annoncé ce vendredi 18 octobre renoncer à une candidature. La gauche poursuit ainsi ses discussions pour trouver un postulant au siège laissé vide après la démission d'Hugo Prévost.

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Après plusieurs jours de réflexion et de discussions intenses avec les groupes politiques composant le Nouveau Front populaire, Lucie Castets a indiqué ne pas se porter candidate à l'élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l'Isère, à la suite de la démission d'Hugo Prévost, accusé de violences sexuelles.

Pressentie pour être la nouvelle figure de la gauche à Grenoble et une partie de son agglomération, la haute-fonctionnaire en a décidé autrement. L'ancienne candidate du NFP pour Matignon a justifié son choix auprès de l'AFP en affirmant que "les conditions n'ont pas été réunies" pour qu'elle puisse "continuer à agir comme trait d'union de la gauche".

Une "déception" à gauche

Pourtant sa possible arrivée à Grenoble avait suscité un certain enthousiasme dans les rangs des différentes forces de gauche. Les Ecologistes, tout comme les Communistes semblaient séduits à l'idée de ce parachutage. Et ce matin, les insoumis affichent eux aussi leur déception.

"Elle aurait pu apporter une dynamique importante, du fait de sa notoriété. On ne va pas se mentir, cela va être une partielle difficile. Et elle aurait pu nous permettre de rassembler efficacement l'électorat du NFP", confie Alan Confesson, adjoint (LFI) au maire de Grenoble.

Pourtant la décision de Lucie Castets serait une des conséquences des exigences de La France Insoumise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon avait fixé comme condition intangible à la haute-fonctionnaire de siéger dans son groupe à l'Assemblée.

"Elle n'a pas accepté cette condition de siéger alors qu'il y avait même une proposition 'goal volant', c'est-à-dire qu'elle pourrait intégrer un groupe parlementaire différent chaque année. C'est donc un peu difficile à comprendre car on peut considérer que c'était un petit sacrifice de notre part. On n'a pas le sentiment que c'était une concession très importante à faire, surtout que LFI continue de soutenir sa candidature à Matignon", s'exclame Alan Confesson.

Le Parti socialiste avait lui aussi laissé la porte ouverte à la candidature de Lucie Castets. L'annonce de son renoncement a finalement été vécue comme "une petite déception", assure Damien Perrard, premier secrétaire fédéral du PS de l'Isère. "On se tenait à sa disposition et on était favorable à ce qu'elle soit parachutée. [...] Grâce à sa notoriété mais aussi sa connaissance des territoires et des collectivités, cela aurait pu être une bonne candidate".

Qui pour représenter le Nouveau Front populaire ?

Et cette décision de Lucie Castets ne va pas apaiser les tensions en Isère pour savoir qui représentera le Nouveau Front populaire. La bataille à gauche est repartie de plus belle pour cette candidature dans la 1ère circonscription de l'Isère.

Le PS a investi Amandine Germain pour une "candidature d'union" en vue de cette législative partielle. La conseillère départementale de l'Isère a été désignée par les militants du parti lors d'un vote organisé en interne. " Amandine Germain est élue locale depuis plusieurs années. Elle connaît très bien ce territoire. Elle est connue et reconnue. Elle a fait ses preuves sur ce territoire et elle a toujours été la candidate de l'union au sein de ce parti", appuie Damien Perrard.

"Seul le PS pourrait être le lien entre tous les électorats de gauche. Si c'est LFI, une partie de l'électorat pourrait se reporter sur un candidat Renaissance. "

Damien Perrard, premier secrétaire général de l'Isère

Mais la France Insoumise ne compte pas laisser la 1ère circonscription dans les mains d'une autre force politique. Même "s'il faut repartir de zéro", les Insoumis assurent que le candidat du Nouveau Front populaire siégera dans son groupe à l'Assemblée.

"Il y a eu un accord national de candidature dans le NFP avant les législatives anticipées de juin dernier. Et il n'y a aucune raison de rompre cet accord", prévient Alan Confesson, adjoint (LFI) au maire de Grenoble.

Aucune candidature n'a été officiellement désignée mais plusieurs noms circulent depuis l'annonce de Lucie Castets. "On est en train de réfléchir à certains profils. Mais une chose est sûre, il y a une adhésion très forte pour que cela soit une candidate et non pas un candidat. Mettre une femme nous permettrait d'imprimer une rupture forte avec l'affaire Hugo Prévost", avance l'insoumis.

Selon nos informations, plusieurs pistes sont envisagées pour cette 1ère circonscription comme Salomé Robin, l'ancienne suppléante d'Hugo Prévost. Elle avait démissionné dès la révélation des faits "graves" à caractère sexuel reprochés à l'ancien député.

"La France Insoumise et ses instances de régulation interne ont joué leur rôle dans l'affaire Hugo Prévost. Je ne vois pas pourquoi il faudrait leur jeter l’opprobre !"

Ali Karakiprik, co-secrétaire régional des Ecologistes

L'adjointe à la Ville de Grenoble, Laura Pfister, pourrait elle aussi entrer dans la danse pour briguer un mandat de députée, tout comme Salima Djidel, la conseillère municipale déléguée à la restauration municipale. 

Dans cette lutte politique, les Ecologistes souhaitent se ranger derrière la décision du Nouveau Front populaire : "Nous jouerons le jeu du NFP. [...] C'est une circonscription qui a été attribuée à LFI et si c'est un candidat LFI qui est désigné, alors nous le soutiendrons. La France Insoumise et ses instances de régulation interne ont joué leur rôle dans l'affaire Hugo Prévost. Je ne vois pas pourquoi il faudrait leur jeter l’opprobre", confie Ali Karakiprik, co-secrétaire régional des Ecologistes.

Des discussions au sein du Nouveau Front populaire doivent se tenir dans les prochains jours pour désigner le candidat de la gauche sur cette 1ère circonscription de l'Isère.

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