Une opération de police s'est déroulée mardi sur la place Saint-Bruno, à Grenoble, au lendemain de vives tensions sur fond de guerre de territoire entre trafiquants de drogue. Le quartier a été bouclé en fin d'après-midi. Des contrôles et des saisies ont été réalisés.
De nombreux effectifs de police se sont dirigés vers la place Saint-Bruno, à Grenoble, ce mardi 29 août en fin d'après-midi. Le quartier a été le théâtre d'affrontements entre trafiquants de stupéfiants ces derniers jours sur fond de lutte de territoires entre bandes rivales.
La place a été bouclée à l'arrivée des forces de l'ordre afin de procéder au contrôle des individus présents sur les lieux, a pu constater France 3 Alpes, confirmant une information du Dauphiné Libéré. "Une opération de sécurisation et de contrôle lors de laquelle trois personnes ont été interpellées et 61 doses de cannabis, 67 doses de cocaïne ainsi q'une grenade à plâtre ont été découverts", précise le parquet de Grenoble ce mercredi matin.
Le préfet de l'Isère, qui s'était déjà rendu place Saint-Bruno lundi soir, et le procureur adjoint étaient présents sur les lieux aux côtés de 70 policiers. Cette intervention se produit au lendemain de vives tensions qui ont émaillé le quartier.
Un blessé grave dans une rixe
Plusieurs détonations ont également été entendues dimanche soir par des habitants. Dès le lendemain matin, des individus encagoulés ont érigé des barricades tout autour de la place pour, ont-ils dit, se défendre face à des individus d'autres quartiers venant s'en prendre à eux, selon la Direction départementale de la sécurité publique de l'Isère.
Un homme a été grièvement blessé au cours d'une rixe, roué de coups et blessé à la tête, possiblement à l'aide d'un tesson de bouteille. Souffrant de nombreuses fractures, il est toujours hospitalisé. L'un des auteurs de l'agression a été placé en garde à vue.
Le quartier Saint-Bruno, connu pour être un point central du trafic de drogue à Grenoble, est régulièrement le théâtre de règlements de comptes entre dealers. La dernière fusillade, qui n'avait pas fait de blessé, remonte au 22 août.