Le député LREM de l'Isère Jean-Charles Colas-Roy se dit choqué après l'action menée ce vendredi 10 janvier en milieu de matinée contre sa permanence. Il accuse des militants CGT d'avoir menacé ses collaborateurs. Le syndicat dément et dénonce des provocations.
Une trentaine de militants portant les couleurs de la CGT se sont invités ce vendredi matin à Echirolles (Isère) devant la permanence du député de la République en marche, Jean-Charles Colas-Roy. Des panneaux faisant référence à la révolution française ont été collés sur la vitrine du local. Il s'agit clairement de "menaces" pour le député. Les syndicalistes disent de leur côté être venus échanger et avoir été provoqués.
"Je suis quelqu'un de dialogue mais là, je veux réagir". Jean-Charles Colas-Roy est choqué mais aussi en colère. Après avoir reçu une délégation de syndicalistes de la CFDT en début de matinée pour évoquer le dossier du moment sur la réforme des retraites, le député LREM de la deuxième circonscription de l'Isère est parti à un deuxième rendez-vous aux alentours de 10h30. C'est peu après, qu'une deuxième délégation, de la CGT cette fois, s'est retrouvée devant la permanence.
"Ils étaient une trentaine devant le local, assez véhéments" explique l'élu de la République en marche. Un groupe de sept à huit personnes serait ensuite entré, "dont une élue d'Echirolles avec son écharpe tricolore" dénonce le député. Le son de cloche est différent du côté de la CGT : selon le syndicat, une délégation a été invitée à pénétrer dans le local. "Un premier collaborateur du député nous a même invité à prendre un café" détaille Nicolas Cazalis, le secrétaire général de l'union locale CGT de Grenoble.
La situation semble ensuite s'être envenimée. Selon Jean-Charles Colas-Roy, ses collaborateurs auraient été menacés. La CGT parle quant à elle de "provocations" de la part d'un deuxième collaborateur.
Egalement dénoncé par Jean-Charles Colas-Roy, le collage sur la vitrine du local de plusieurs affiches vécues comme des menaces. L'une d'elle fait référence à la révolution française : "1789, rappelez-vous bientôt votre tour". Pour Jean-Charles Colas-Roy, cela ne fait aucun doute, ce sont bien "des menaces de mort".
La CGT réfute le terme de menace et évoque plutôt une "référence historique". "Aujourd'hui, on a pas un président mais un roi" explique Nicolas Cazalis qui ajoute : "on ne veut pas couper des têtes, on parle simplement de faire tomber un système".
Jean-Charles Colas-Roy s'est exprimé en début d'après-midi devant la presse. Main courante ou plainte, il n'exclut aucune suite judiciaire.