Les salariés de l’usine Framatome à Meylan (Isère) sont en grève depuis ce jeudi 5 janvier. Ils craignent la perte d’acquis sociaux après le rachat de leur entreprise et donc un changement de leur convention collective. Explications.
Selon les estimations des organisations syndicales, 90% des 570 salariés de l'usine Framatome de Meylan sont en grève depuis ce jeudi 5 janvier. Ils ont répondu à un appel lancé conjointement par la CGT, la CFDT et CGE-CGC. Les grévistes craignent de perdre leurs acquis sociaux après le rachat de leur site en 2021 par un gros groupe. Car le site a appartenu à Merlin-Gerin, Schneider ou encore RollsRoyce et les salariés ont donc acquis au fil des années des avantages sociaux.
La fin de leurs acquis sociaux ?
En novembre 2021, la société RollsRoyce est rachetée par le géant de l’énergie nucléaire, Framatome. L’usine de Meylan devient donc une filiale, soumise à une nouvelle convention collective qui doit entrer en vigueur à partir de janvier 2024. C’est cette nouvelle convention qui inquiète les salariés.
"On demande à ce qu’ils prennent en compte la convention que l’on avait avec tous les avantages et pas parce que l’on passe Framatome, on perd tous ces avantages. On doit en conserver quelques-uns et compenser certaines pertes s’il y en a", explique Nicolas Chiron, délégué syndical CGT. Parmi ces acquis sociaux, les congés de fin de carrière ou encore le passage au forfait jour pour certains salariés.
Une grève très suivie
"Cette grève, c’est une première pour l’histoire du site", affirme Gregory Venet, délégué CGT à Framatome. "Ça touche toutes les catégories socio-professionnelles cette grève, autant les cadres que les ouvriers. Et je pense que ce mouvement d'ampleur a modifié le comportement de la direction."
Celle-ci a reçu une délégation et a proposé d’ouvrir de nouvelles négociations à partir de ce lundi 9 janvier.