Municipales 2020 : les 3 choses à retenir du débat à Échirolles en Isère diffusé sur France 3 Alpes

Replay : Une cité estampillée bastion Communiste. Depuis 1945, Echirolles n’a connu que 3 maires. Une mainmise aujourd’hui menacée par l’éclatement de la gauche et le spectre du Rassemblement National. Le fief va-t-il vasciller ou flancher après 75 ans passés à la manoeuvre?

 

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La ville d’Echirolles, est l'une des principales villes de la banlieue de Grenoble. 3è commune de l’Isère en nombre d’habitants, elle souffre depuis longtemps d’une mauvaise image liée à son insécurité.

Faits divers, trafics, délinquance…c'est la réputation qui caractérise cette commune depuis plusieurs décennies. Pourtant, la mairie a bien tenté de briser le sort avec une politique plus sécuritaire associée à l'installation de caméras de vidéosurveillance. Mais comment faire plus? Comment mieux faire pour lutter contre cette terrible renommée?

 

Les invités du débat 

 
  • Renzo Sulli, maire sortant (PCF et alliés)
  • Fabienne Sarrat, candidate (Divers Centre)
  • Alexis Jolly, candidat (Rassemblement National)
  • Alban Rosa, candidat (La France Insoumise)
  • Thierry Monel, candidat (Génération.s)


 

La vie associative 


Après une brève auto-présentation les candidats sont invités à réagir sur la qualité de la vie associative à Echirolles. 

Une vie associative, dense, riche et variée selon le maire sortant Renzo Sulli. Il rappelle qu'il y a 200 associations à Echirolles et qu'il propose un conseil spécifique destiné à faire un point annuel avec toutes les structures existantes de la ville.

"Peut mieux faire" selon Alban Rosa. Le candidat soutenu par La France Insoumise et Europe Ecologie les Verts (EELV) voudrait remettre les associations au goût du jour. il souhaiterait redéfinir les règles d'attribution des subventions qu'il estime opaques.

Le plus virulent sur la question semble être Alexis Joly du Rassemblement National (RN). Il dénonce "l'idéologie gauchisante" des élus actuels, qui "bafoue la laïcité". Le candidat dénonce également d'anciens adjoints mis à la tête d'associations dont il déplore l'action. Il l'a juge "dévoyée et illégale".

Enfin pour Thierry Monel -ex adjoint au maire aujourd'hui étiqueté Génération.s- il faut un nouveau diagnostic, amener d'autres projets associatifs car la situation a changé.
 

 

La guerre des gauches 


Une "guerre des gauches" que se livrent 4 des candidats aux municipales. Une véritable ineptie selon Fabienne Sarrat, élue de l'opposition MoDem, soutenue par LREM : "Si on n'est pas d'accord, on s'en va".

Sur ce même thème, Renzo Sulli, interpelle son adjoint en charge de l'Economie. Le même qui critique ses choix politiques et qui, précise t-il, a voté les 1550 délibérations prises au Conseil municipal. "Il les a toutes votées" rappelle le maire. Il souligne au passage que son adjoint n'a participé à aucuns des séminaires de travail organisés ces 2 dernières années.

Ce qui s'ensuit? Une joute verbale autour de la privatisation d'un établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Sujet de division au Conseil municipal. Le maire tranche : "il n'y a jamais eu de projet de privatisation de cette maison de retraite". 
Thierry Monel prend à son tour la parole et s'explique sur sa récente rupture -décembre 2019- avec le maire actuel.  "J'ai voté contre le budget 2020 considérant qu'il représentait la poursuite d'un certain immobilisme".
 


 

l'insécurité 


C'est le thème le plus sensible de ces élections municipales. A ce sujet Thierry Monel a aussi des choses à dire, c'est d'ailleurs lui qui a ouvert ce chapitre. Il déclare que des habitants quittent la ville, que l'immobilier est en chute libre et qu'une partie de la jeunesse est à la dérive. 
Un constat du candidat de Géneration.s qui oriente le débat vers les moyens mis en oeuvre pour rassurer la population.

Globalement, tous les participants s'accordent à dire que les effectifs de police doivent être plus nombreux. La police municipale et nationale.
De son côté, Fabienne Sarrat souhaite davantage de présence sur les territoires "abandonnés". Elle réclame plus de caméras de surveillance, l'implantation d'une brigade cynophile ainsi qu'une meilleure concertation entre les 2 polices. 

Plus radical, le candidat RN Alexis Joly, rappelle les faits divers qui ont fait la mauvaise réputation de la ville. Il fustige à nouveau "l'idéologie gauchiste" existante qui "excuse les délinquants". La solution selon lui, la répression et la tolérance zéro pour que les Echirollois(es) "ne souffrent plus et cessent de fuir les quartiers". 
"Il faut traquer la délinquance avec la participation des citoyens" relance t-il sur l'application "sentinelle" destinée à alerter la police municipale.

L'actuel premier édile, Renzo Sulli,  rappelle lui son bilan.  -14 % de vols avec effraction, -13 % concernant les destructions de biens et encore -14 %  pour ce qui est des atteintes à l'intégrité. 
Dans la foulée, Thierry Monel évoque l'utilité de faire un travail de fond pour améliorer les chiffres dans ce domaine, saluant tout de même les efforts engendrés jusque-là. Il propose la création d'une délégation à la non-violence, au respect et au civisme. 

Concernant les propositions concrètes, le candidat de la France Insoumise, Alban Rosa, souhaite rendre à la police municipale un véritable rôle de proximité. Une priorité bien plus importante pour lui plutôt que de penser à la désarmer.  
Par ailleurs, il revendique plus de moyens alloués au service de la prévention et aspire à l'élaboration d'une politique de la jeunesse.

C'est finalement le maire sortant, le communiste Renzo Sulli, qui conclue en rappelant que tout ce qui est évoqué dans ce débat est déjà en place. Il précise qu'il faut seulement plus de temps pour que les résultats s'améliorent encore, à l'avenir. 


 

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