Le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle, candidat à sa réélection, a regretté ce mardi 18 février que la campagne des municipales s'apparente, dans la plupart des villes, davantage à une "primaire de l'écologie politique" qu'à une confrontation de projets de société.
Décidément, le vert est à la mode ! Dans les grandes villes, la plupart des candidats aux élections municipales se sont emparés des questions d'environnement. Celui qui fut le premier maire EELV d'une grande ville en France, Eric Piolle à Grenoble se moque de cette "course à l'échalote de l'écologie politique".
L'environnement première préoccupation pour les municipales
"Cette campagne est atypique partout en France parce que dans chaque ville, c'est une sorte de primaire de l'écologie", a estimé l'élu EELV en présentant sa liste à la presse, se réjouissant toutefois que "cette voiture-balai du monde politique commence à comprendre les enjeux de l'écologie".
"Tout cela ne ressemble plus à une campagne électorale où des projets de société se confrontent" mais "on sait pourtant bien ce qu'il reste des postures et des impostures le lendemain des élections", a-t-il encore estimé, se moquant d'une "course à l'échalote de l'écologie politique".
"Chiche! Les territoires sont prêts!", a ensuite lancé l'édile au moment d'ironiser sur le "dixième tournant écolo" du "président Macron", qui s'est rendu la semaine dernière sur la Mer de Glace, dans le massif du Mont Blanc, pour constater l'impact du réchauffement climatique sur le célèbre glacier.
L'écologiste, qui fait campagne avec le soutien de plusieurs mouvements politiques de gauche qu'il nomme son "arc humaniste", a présenté mardi ses soixante colistiers. Il sera notamment entouré de vingt-quatre des élus de sa majorité qui ont siégé au conseil municipal de la capitale alpine depuis son élection en 2014.
Sa liste comprend "un tiers de citoyens, un tiers de représentants de mouvements politiques déjà présents, et un tiers de représentants des nouveaux mouvements politiques" qui l'ont rallié.
Dans un discours d'une trentaine de minutes, Éric Piolle a détaillé la ligne directrice de sa nouvelle équipe, qui sera, explique-t-il, "radicale et pragmatique". "En un mot: humaniste", a-t-il martelé, affirmant qu'elle allait "se donner le temps de travailler autour d'un projet ambitieux".
"En 2014, nous étions un peu iconoclastes. Nous étions ceux qui allaient renverser la table et changer les façons de faire", a-t-il rappelé, assurant que la priorité de ce nouveau mandat, s'il était élu, serait donnée "au projet et à l'esprit d'équipe" pour "continuer à bousculer la vie publique".