Le président de la République est venu constater de ses yeux les effets du réchauffement climatique à la Mer de Glace avant un discours sur l'environnement et la biodiversité à Chamonix. Une conférence de presse sur la sauvegarde du Mont-Blanc s'est tenue à partir de 17h10.
Le président de la République est arrivé hier soir en Haute-Savoie. Critiqué depuis plusieurs mois sur sa politique écologique, le président de la République est venu constater de ses propres yeux les dégâts du réchauffement climatique sur les glaciers des Alpes. Et plus particulièrement sur la reine des neiges : la Mer de Glace.
Hier soir, Emmanuel Macron a dîné au refuge du Montenvers avec plusieurs experts du climat et de la biodiversité, dont l'explorateur Mike Horn et le climatologue Jean Jouzel.
17H40 : Le chef de l'Etat a quitté son pupitre après quelques questions des journalistes sur place.
17H30 : Emmanuel Macron s'est dit sensible au problème de "la pollution de la vallée de l'Arve, qui inquiète les habitants et a des conséquences directes sur la santé, notamment des enfants". Pour lutter contre la piètre qualité de l'air de la région, "il y a des solutions européennes, comme celle d'accroître les contraintes sur le parc des poids lourds". Il promet ainsi l'interdiction, au 1er juillet, de la circulation des poids lourds de catégories Euro 3 et 4 dans la vallée de l'Arve.
Le président a aussi annoncé des "moyens renforcés pour changer les chaudières au bois", ainsi que le renforcement de l'investissement ferroviaire dans la zone, afin de réduire la circulation automobile. L'Etat sera ainsi partenaire du prolongement du Léman Express jusqu'à Saint-Gervais.
17H20 : Pour lutter contre "les comportements aberrants pendant les montées au mont Blanc", un "travail a été réalisé avec l'ensemble des usagers et des gestionnaires du mont Blanc", explique le président de la République. En ressort "une aire protégée pour contrôler les accès et préserver ce monument naturel". Cette aire ne sera pas "une aire d'interdiction", mais permettra de lutter contre "les usages inappropriés au respect de la nature". Certaines amendes passeront ainsi de 38 à 750, voire 1 500 euros.
17H10 : Emmanuel Macron entame sa conférence de presse à Saint-Gervais.
16H00 : Officiellement, Emmanuel Macron doit entamer sa conférence de presse sur la protection du massif du Mont-Blanc entre 16h et 16h15. Le pupitre et la scène sont en place à l'espace Mont-Blanc de Saint-Gervais.
15H00 : Le Président de la République rencontre en ce moment des élus de la région, ainsi que des "acteurs de l'accès au Mont-Blanc" selon le programme transmis par la préfecture de Haute-Savoie. Une conférence de presse est prévue à 16h.
14H30 : Emmanuel Macron est arrivé au Bettex, au-dessus de Saint-Gervais, en télécabine. Il en a profité pour discuter avec quelques personnes présentes sur son parcours, et pour prendre quelques photos.
14H00 : Alors qu'Emmanuel Macron prononçait son discours sur la biodiversité et l'environnement à Chamonix, des opposants à la réforme des retraites ont donné de la voix. Environ 250 manifestants se sont retrouvés à Saint-Gervais, où le président est attendu pour une conférence de presse à 16h.
Philippe Gagnieux, secrétaire général de la CGT Pays du Mont Blanc, y a tenu un discours. Il y félicite ironiquement le président de la République pour l'installation de l'OFB "dans une vallée qui subit de plein fouet les conséquences du système d'exploitation cupide de notre planète qu'il faut nommer "capitalisme" : Bravo Monsieur Macron !"
En exclusivité, manif à Saint Gervais Mont Blanc ! Emmanuel Macron va-t-il maintenir sa venue cet après-midi ?
— Grévistes de Paris (12e, 20e) (@UneProfesseure) February 13, 2020
Allô @EmmanuelMacron ? #OnEstLà ✊✊✊ pic.twitter.com/ijP1va0oUy
14H00 : La dernière visite de personnalités politiques gouvernementales à Chamonix date de septembre 2015. Le Premier ministre d'alors Manuel Valls, accompagné de la ministre de l'Environnment Ségolène Royale, était venu admirer la Mer de Glace. Quelques semaines avant l'accord historique de Paris lors de la COP 21, les représentants du gouvernement étaient, à l'instar d'Emmanuel Macron, venus mesurer les effets tangibles du réchauffement climatique sur le plus célèbre glacier de France.
13H00 : Lors de son discours, Emmanuel Macron a fait un résumé des actions du gouvernement depuis 2017, et en a profité pour affirmer son engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique, et pour la protection de la biodiversité. Du côté des annonces cependant, pas grand chose à se mettre sous la dent. Le virage vert du quinquennat n'est pour l'instant que verbal.
12H45 : "Sans doute avons-nous trop tardé, admet Emmanuel Macron. Mais ce combat peut avoir des résultats concrets. Ce sera le combat du siècle, et nous pouvons le relever. Il impose l'impatience, la détermination, et d'agir vite." Le président a terminé son discours de près d'une heure par l'expression : "Vive la nature, vive la République, vive la France".
12H20 : Emmanuel Macron défend également une transition de la production agricole française et européenne, "pour faire bouger les voisins aussi vite que nous". "Il nous faut reconstruire la souveraineté alimentaire française sur certaines filières", "pour réduire le bilan CO2, éviter d'être complice de la déforestation au Brésil au profit du soja et améliorer les revenus des producteurs", explique-t-il.
12H10 : A propos des projets abandonnés de Notre-Dame des Landes, d'Europa City et de la Montagne d'Or, Emmanuel Macron parle d'idées "parfois nées dans les années 70 et qui ne répondent plus à nos problématiques de protection des espèces et de mobilités". Il dénonce également la stratégie d'étalement urbain des dernières décennies, qui a eu pour conséquences "la culture de la voiture individuelle" et "l'artificialisation des sols".
12H00 : Le président affirme sa volonté de bâtir une "stratégie de transition européenne", et milite notamment pour un "vrai prix plancher du CO2" à la hausse. Il promet également la neutralité carbone de l'UE en 2050, et le "rehaussement de nos objectifs pour 2030".
11H55 : Emmanuel Macron axe son discours sur la défense de la biodiversité, et la responsabilité de l'humanité dans l'extinction que vit actuellement la Terre. Il admet ainsi un "basculement du vivant, qui recule pour la première fois, du fait de nos actions".
11H53 : "Nous voyons ici les conséquences accélérées de ce qui s'est passé ailleurs", note le président de la République en introduction de son discours. "Tout ceci est connu, mais ici nous le mesurons", relevant ainsi le symbole que représentent le mont Blanc et la Mer de Glace.
11H45 : Eric Fournier présente au Président un morceau de quartz fumé, que l'on peut trouver en altitude dans le massif du Mont-Blanc. "Qu'il soit le témoin de notre engagement résolu à vos côtés pour trouver des solutions pour relever ces défis", a-t-il ajouté.
11H35 : Le président fait son entrée dans la grande salle du centre des congrès de Chamonix, sous l'oeil de personnalités politiques locales et régionales. Le maire de Chamonix Eric Fournier prend le micro pour formuler une introduction au discours d'Emmanuel Macron.
11H33 : Emmanuel Macron doit s'exprimer à l'occasion du lancement de l'Office français pour la biodiversité. Cette structure regroupe depuis le 1er janvier 2020 l’Agence française pour la biodiversité et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, dans le but de "relever le défi de la protection et de la restauration de la biodiversité de l’hexagone et des Outre-mer".
11H30 : Lors de son discours, Emmanuel Macron devrait annoncer plusieurs mesures afin de lutter pour la protection du massif du Mont-Blanc. D'importantes menaces pèsent sur le toit de l'Europe : la surfréquentation touristique et les incivilités, le trafic automobile et poids lourd, ou encore la pollution par le chauffage qui fait de l'air de la vallée de l'Arve l'un des plus pollués de France.
11H15 : En retard pour son discours, Emmanuel Macron s'attarde dans les rues de Chamonix pour serrer quelques mains.
11H00 : Le député LFI François Ruffin a qualifié de "sommet de la foutaise et de l'hypocrisie" la visite d'Emmanuel Macron dans le massif du Mont-Blanc. Sur Europe 1, François Ruffin "demande à Emmanuel Macron, qui est président de la République, pas président du conseil départemental de Haute-Savoie, pas de légiférer sur qui va pouvoir grimper en haut du Mont-Blanc", mais des "mesures structurelles sur comment on fait moins de gaz à effet de serre dans ce pays, et pour ça il faut ça qu'il y ait moins de camions qui le traversent".
10H45 : Pendant que la doublure lumière d'Emmanuel Macron s'occupe des derniers réglages, la police de l'environnement a pris place derrière le pupitre.
10H37 : Dans la salle de presse du centre des congrès Le Majestic à Chamonix, les journalistes attendent de pied ferme le président de la République. Celui-ci doit débuter son discours à 11h.
10H30 : On estime que la mer de Glace recule de 8 à 10 mètres par an, faisant du site l'illustration la plus spectaculaire de l'impact du réchauffement en France. La température moyenne observée près du Massif du Mont-Blanc a augmenté de 4° entre les années 1950 et les années 2000. Cette année, la neige n'a pas tenu sur la glace vive, parsemée de petits cailloux et de traces grises de pollution.
Mathieu Dechavanne, PDG de la Compagnie du Mont-Blanc (CMB), a expliqué au président qu'il souhaitait installer une nouvelle télécabine arrivant plus haut sur le glacier afin d'y avoir plus facilement accès car actuellement avec la fonte, il est de plus en plus difficile d'y descendre. L'année dernière, 80 marches ont du être ajoutées au très long escalier qui descend de la plate-forme de Montenvers au glacier.
10H00 : "Je n'imaginais pas une fonte aussi rapide, c'est impressionnant. On se rend compte comment les non-décisions ont fait en arriver là", a avoué Emmanuel Macron après les explications du glaciologue Luc Moreau. Assez pour le convaincre à engager une politique écologiste ?
"Il ne s'agit (avec) cette visite que d'une opération de communication (pour) se lamenter une nouvelle fois au pied de la mer de glace mourante. M.Sarkozy l'a fait, M.Hollande, Me Royale, Me Borne, M. Hulot. Les décideurs se succèdent et les problèmes demeurent : réchauffement climatique, pollutions, sur-aménagements de nos montagnes", s'est indigné Simon Metral, ancien président de l'Association pour le Respect du Site du Mont-Blanc.
Alors communication pré-municipales ou véritable tournant écolo ? Réponses dans la journée, alors qu'Emmanuel Macron a promis des annonces fortes.
10H00 : Après cette visite de la Mer de Glace, Emmanuel Macron va emprunter le chemin de fer du Montenvers pour redescendre vers Chamonix. Dans le centre des congrès de la ville, il prononcera un discours à 11h à l'occasion du lancement de l'Office français de la biodiversité (en marche depuis le 1er janvier 2020).
9H36 : Luc Moreau appelle Emmanuel Macron à prendre les décisions qui s'imposent pour la protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique, et à voir plus loin que les échéances électorales : "Votre travail est sur le temps long, quand on parle d'environnement. Vous ne verrez pas le fruit de vos décisions pendant votre mandat, mais on ne les oubliera pas." Pour peu que ces décisions soient prises.
9H15 : Le président et ses nombreux accompagnants sont ressortis de la Mer de Glace.
9H10 : Guidé par Luc Moreau, Emmanuel Macron et la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne suivent un parcours éducatif sur la fonte des glaces dans les tunnels de la Mer de Glace.
9H03 : La station de captage EDF, située sous le glacier et qui utilise son eau de fonte pour produire de l'électricité, sera "à ciel ouvert d'ici 5-10 ans, peut-être 15" à cause du réchauffement climatique, prédit Luc Moreau à Emmanuel Macron.
9H00 : La visite d'Emmanuel Macron ne fait pas que des heureux, loin de là. Sur Twitter, le maire de Saint-Gervais Jean-Marc Peillex s'est indigné contre un tag anti-Macron dans sa ville : "Je n'ai pas de respect pour ceux qui n'ont plus de courage", a-t-il écrit. Emmanuel Macron doit rencontrer Jean-Marc Peillex cet après-midi, après l'appel passé par ce dernier au président de la République sur la problématique des dégradations auxquelles doit faire face le mont Blanc.
Lettre ouverte aux #courageux qui peignent masqués des insultes à l’attention du Président de la République. Je n’ai pas beaucoup de respect pour ceux qui n’ont pas de courage. Au lieu de peindre « DÉGAGE CONNARD » si la France ne vous convient pas allez voir #TRUMP ou #KIMJONGUN
— Jean-Marc PEILLEX (@PEILLEX) February 13, 2020
8H55 : Le président et son escorte sont entrés dans un des tunnels creusés à même la glace, à l'intérieur de la Mer de Glace, et qui attirent chaque année des milliers de touristes.
8H33 : Emmanuel Macron s'approche du glacier. Le plus long glacier français, qui serpente sur 7 kilomètres, a reculé d'environ 2 kilomètres depuis 1850, faisant place à un lit de cailloux en bas de la "vallée blanche" et a perdu 120 mètres d'épaisseur au cours du siècle passé.
8H15 : Le président a entamé sa descente au plus près du glacier, pour observer de ses yeux les effets du changement climatique.
8H11 : En ces temps d'inquiétude face à la réduction de la biodiversité, Emmanuel Macron aura eu la chance d'apercevoir un chamois à quelques mètres en contrebas du promontoire.
8H10 : Luc Moreau alerte déjà Emmanuel Macron sur la fonte accélérée de la Mer de Glace à cause du changement climatique : "Comme le glacier perd de la masse, il apporte de moins en moins de glace, ce qui compense de moins en moins la perte par la fonte. L'été dernier, j'ai mesuré 9 mètres de fonte."
8H00 : Emmanuel Macron a quitté le refuge du Montenvers, et s'est dirigé vers la Mer de Glace, à quelques centaines de mètres de là. Sur un promontoire situé au dessus du célèbre glacier, le président s'est vu présenter l'historique des lieux par le glaciologue Luc Moreau. En 200 ans, le glacier a reculé de trois kilomètres et en 30 ans seulement, il a déjà perdu 1 kilomètre, a notamment expliqué Luc Moreau au président de la République.