Un nouveau scanner au CEA LETI permetra aux chercheurs de tester et valider leurs innovations à l'échelle pré-industrielle. Un avantage conséquent pour les sites industriels spécialisés dans les nano-technologies et les micro-conducteurs du bassin grenoblois comme ST Microélectronics et SOITEC.
C'est au fond d'un couloir, dans une pièce aux lumières jaunes que se trouve la nouvelle pépite du CEA-LETI, un scanner nouvelle génération qui permet au centre de recherche et développement de graver des plaques de silicium à une échelle de 2 nanomètres, le millième de l'épaisseur d'un cheveu .Un équipement au service des entreprises High-Tech du bassin grenoblois.
"On intervient en amont de ce qui est développé dans ces entreprises mais on travaille vraiment avec elles... pour développer les futurs composants qui sont attendus pour la 5 G, l'auto, la santé, un secteur ou l'Europe est encore bien présente en terme de R&D et de composants innovants" explique Nicolas Lhermet, Chef du service métrologie CEA-LETI.
Ce scanner donne la possibilté de tester en interne les dernières innovations pour les transférer ensuite rapidement aux industriels partenaires.
Jean Mouchot, Responsable de l'interface clients précise "Ca nous permet de les accompagner, de travailler sur des procédés en marge de ce qu'ils font en productionn de les rassurer parfois, ou de développer une nouvelle voie éventuellement, de consolider une technologie avant qu'elle soit mise en production."
Cet outil s'intégre dans un programme d'investissement lancé en 2017. 35 nouveaux équipements qui n'auraient pas été financés sans le soutien de la Région Auvergne Rhône Alpes. Le chèque de 35 millions d'euros a eu un effet de levier décisif auprés des autres institutions financières.
Le secteur doit bénéficier d'un soutien public de 800 millions d'euros pendant cinq ans dans le cadre du plan Nano 2022, dont l'essentiel ira à Grenoble.
Reportage Jean-Christophe Solari, Dominique Bourget et Pierre Maillard