Eric Piolle, le maire de Grenoble, réagit ce mardi 25 juin via un communiqué après l'opération burkini menée à la piscine municipale Jean Bron, dimanche 23 juin, condamnant "ces atteintes au règlement intérieur".
Les réactions avaient été rapides et vives, notamment au sein de la droite et l'extrême droite, au lendemain de l'opération burkini menée dans une piscine de Grenoble, dimanche 23 juin. Alain Carignon, ancien maire de Grenoble qui vise un nouveau mandat lors des prochaines élections municipales, avait de suite réagi et demandé à Eric Piolle "de faire cesser ces provocations", via un communiqué. Un événement Facebook intitulé "Contre l'islam radical, tous à poil pour faire bouger Piolle !" a même été créé. Mais le maire actuel ne s'était pas exprimé de suite, afin de ne pas donner "l'opportunité d'aller au clash médiatique", a-t-il expliqué à France 3.
Ce mardi 25 juin, il réagit finalement dans un communiqué, quelques minutes après la publication de la réaction de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, dans un article du Dauphiné Libéré où elle regrette "l’ambiguïté" du maire de Grenoble.
Une "stratégie du clash"
"La Ville de Grenoble condamne ces atteintes au règlement intérieur", indique Eric Piolle ce mardi. Ce dernier précise : "sa décision de ne pas faire évoluer le règlement intérieur des piscines cet été". Il rappelle que "toute personne qui ne respectera pas le règlement sera systématiquement informée de cette infraction et fera l’objet d’une verbalisation".Pour le respect du service public, de ses usagers et de ses agents. Garante de l'intérêt général, la puissance publique ne saurait céder aux injonctions des agitateurs, qu'elle que soit leur revendication. pic.twitter.com/C9nZRMGI8j
— Éric Piolle (@EricPiolle) 25 juin 2019
Dimanche 23 juin, une dizaine de femmes soutenues par l'association Alliance citoyenne se sont baignées avec un maillot de bain couvrant dans la piscine municipale Jean Bron de Grenoble. Une opération coup de poing pour "défendre la liberté de religion et leur liberté de femmes de couvrir ou de découvrir leur corps". Une façon de faire que le maire condamne également : "loin de faire avancer le débat et de chercher à réconcilier une société qui se fracture, elle agite inutilement les peurs et polarise les clivages", souligne-t-il. Il dénonce une "stratégie du clash".
Eric Piolle dit avoir saisi le ministère des Sports afin que "le gouvernement lève toute forme d'ambiguïté sur le statut du maillot de bain couvrant, relativement à l'hygiène et à la sécurité des usagers comme le prévoit la Loi". L'élu appelle le gouvernement à regarder