Autour de 15h30, la vingtaine de participantes s'est regroupée devant l'entrée de la piscine Jean-Bron avant de rentrer au compte-goutte dans l'établissement, en dépit de l'intervention de vigiles et de la direction de l'établissement. A l'intérieur, elles auraient été applaudies par des baigneurs qui saluaient leur "action de désobéissance civile" et ont été contrôlées par la police municipale une fois sorties. Elles seront verbalisées "en vertu de ce que prévoit le réglement municipal", annonce la Ville.
Ce n'est pas la première fois que le collectif Alliance citoyenne organise une telle action. Le 17 mai déjà, un groupe de femmes en burkini était allé se baigner dans la piscine Les Dauphins, soutenant les mêmes revendications. Elles souhaiteraient que la municipalité de Grenoble prenne exemple sur celle de Rennes qui autorise les maillots de bain couvrants.
Tout, dans l’histoire, les combats et les valeurs de #Grenoble pour la fraternité et les droits des femmes, nous oppose à cette volonté de fracturer la société https://t.co/CMP2Unp2BB
— Matthieu Chamussy (@m_chamussy) 18 mai 2019
Cette première action avait déclenché une vive polémique. Matthieu Chamussy, conseiller municipal de l'opposition (Inter groupe Réussir Grenoble), avait accusé cette opération d'être portée par "l'islamisme politique". "La liberté de conscience doit s’appliquer à tous, même à ceux dont on ne partage pas les convictions. Si la condition pour accéder au service c’est de renier sa religion (et donc ici, se découvrir), c’est qu’il y a une injustice", répond Alliance citoyenne dans son communiqué.
Plusieurs jours plus tard, Eric Piolle avait réagi sans pour autant se positionner dans le débat. "Je regrette que les deux acteurs de la polémique partagent une même stratégie du choc et du buzz", avait-il indiqué, ajoutant que "les conditions d’un dialogue serein" n'étaient pas réunies pour "échanger en bonne intelligence".