Pétition des blouses blanches. Les problèmes dénoncés au CHU de Grenoble existent partout en France

Grenoble n'est pas une exception. En 10 ans, "la souffrance au travail est devenue un lieu commun à l'hôpital public". C'est ce que dénoncent 1000 médecins hospitaliers et cadres de santé dans une tribune publiée ce mardi 16 janvier 2018 par le quotidien Libération.

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Faire "toujours plus avec toujours moins"... : un collectif de mille médecins hospitaliers et cadres de santé s'alarme de la "nouvelle cure de rigueur budgétaire" imposée aux hôpitaux, dénonçant une "baisse de la qualité des soins", dans une tribune publiée ce mardi 16 janvier 2018 par le quotidien Libération.

Avec 1,6 milliard d'euros d'économies à réaliser en 2018, le budget des hôpitaux n'augmentera que de 2%, soit moitié moins que leurs charges, rappellent les signataires de la tribune lancée par les professeurs André Grimaldi, Jean-Paul Vernant et le docteur Anne Gervais.

"Les hôpitaux sont donc condamnés à augmenter sans cesse leur activité tout en réduisant le nombre de leurs personnels", expliquent-ils.

"Ce +toujours plus avec toujours moins+ entraîne une dégradation des conditions de travail, provoquant épuisement et démotivation des soignants et en conséquence, une baisse de la qualité des soins", estiment les professionnels hospitaliers.

Cinq conditions à l'amélioration 


Saluant la volonté de la ministre de la Santé Agnès Buzyn de revoir le mode de financement des hôpitaux, qui repose sur la tarification à l'activité (T2A) et a, selon les propos de la ministre, "fait croire à l'hôpital public qu'il devait se sentir une âme d'entreprise", ils exposent leurs "cinq conditions" à "l'amélioration de la pertinence des soins".

Limitation de la T2A "aux soins standardisés et programmés", "stabilité des tarifs correspondant aux coûts réels", introduction d'autres de modes de financement (prévue par le gouvernement et déjà engagée par le précédent) font ainsi partie de leurs revendications. Comme le maintien dans chaque unité de soin d'un "taux de soignants présents" ou un regroupement "pertinent" de l'activité selon les territoires.

"François Hollande avait promis l'abandon du +tout-T2A+, Emmanuel Macron a fait la même promesse", rappellent les blouses blanches. "Il faut maintenant agir vite avant qu'il ne soit trop tard !", insistent les signataires.

Autre signe du malaise ambiant, deux intersyndicales de praticiens hospitaliers (Avenir hospitalier et CPH) ont par ailleurs réclamé un "Grenelle de l'hôpital", estimant que la "situation de l'hôpital public (devenait) de plus en plus explosive", dans un communiqué transmis lundi soir.

Le malaise à Grenoble n'est pas une exception


Les "problèmes rencontrés" au CHU de Grenoble, épinglés dans un rapport commandé par le ministère après le suicide d'un neurochirurgien début novembre, "existent partout ailleurs", font-elles valoir. En 10 ans, "la souffrance au travail est devenue un lieu commun à l'hôpital public", déplorent-elles.


De leur côté, les urgentistes Patrick Pelloux, Christophe Prudhomme et l'interne en médecine Sabrina Ali Benali s'alarment de "l'insuffisance des effectifs et des moyens" dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et dans les services d'aide à domicile. Leur pétition, postée en ligne dimanche, avait récolté plus de 25.000 signatures mardi matin.

Ses signataires soutiennent la grève prévue le 30 janvier dans les Ehpad à l'appel d'une intersyndicale (CGT,CFDT,FO,Unsa, CFTC).




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