Portrait. Delfino, le chanteur des Barbarins Fourchus, sort son premier disque solo

Il est l'une des voix, l'une des âmes de Grenoble. Delfino, ses doigts d'or, son timbre rauque, son verbe libre. Le chanteur des inénarrables Barbarins Fourchus se lance pour la première fois en solo. Mais qui est donc Delfino ?!

 



A 54 ans, Delfino a longtemps emmené les Barbarins Fourchus, cette compagnie de saltimbanques déjantés. Un joyeux bordel, la fête, la rue, un collectif qu'il a contribué à créer à Grenoble dès 1992. 

Aujourd'hui, après 30 ans de créations collectives, Delfino tente le grand saut en solo, avec son premier disque sans sa joyeuse bande.

 


Ce disque, "High down kisses", il le signe de son vrai nom : De Féline. Son surnom, Delfino, c'est une sorcière auvergnate, sa grand-mère, qui lui a donné. Son véritable nom, c'est : François Laroche de Féline. Excusez du peu.

 


Il a des origines aristocratiques certes, mais très, très lointaines. Comme il le dit lui-même : "le château, j'l'ai jamais vu !"

Le petit Delfino grandit en effet entre un père ouvrier chez Renault et une mère institutrice. Dans les années 60, la famille quitte Paris. Le père a trouvé en Isère un céramiste qui veut bien lui apprendre le métier. Changement de vie.

"J'ai baigné à la fois dans la céramique, la peinture, pas la musique. Mon père, fallait pas lui parler de musique. Lui, à part Mozart et Georges Brassens... Quand il entendait Julien Clerc à la télé, il lui jetait une godasse. J'ai baigné dans un milieu de liberté, d'expression." 

 


François, c'est le rythme qui le démange. Les calculs mentaux, un peu moins. "J'ai quitté l'école très tôt. J'aimais pas ce truc, l'école. J'aimais pas du tout ça. Je me suis fait jeté à chaque fois, de chaque classe, de chaque école", s'amuse-t-il.

La suite, il la passe dans "une classe pour cancres", dans le fameux quartier populaire de La Villeneuve de Grenoble. N'empêche, c'est là que François devient apprenti en sérigraphie, à 14 ans seulement.

 


Cet apprentissage, en pleine adolescence, c'est peut-être la chance de sa vie. Une bonne rencontre. "Je suis tombé sur un patron impeccable, qui passait sa vie à chanter des chansons paillardes. Il m'a donné le goût du chant." Sans blague. 

 
Reportage : JC Pain, D. Semet


Imprimeur, écrivain, chanteur, dessinateur, François expose ses multiples facettes à la galerie "Le talent c'est l'envie", jusqu'au 29 décembre. 

 







 







 

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