A quelques heures de l'ouverture du vote pour la primaire des écologistes, Eric Piolle estime que tous les espoirs sont permis. Le maire de Grenoble, qui a fait plus de 75 déplacements en France depuis janvier, pense que "la France est prête à avoir une présidence écologiste".
"Je n'envisage pas la défaite". Le maire de Grenoble Eric Piolle est apparu sûr de lui mardi 14 septembre, à quelques heures de l'ouverture du vote pour le premier tour de la primaire des écologistes. Avant l'un de ses derniers meetings de campagne à Paris, le candidat a estimé que personne "ne peut faire l'ombre d'un pronostic".
Le premier tour, qui doit départager les cinq candidats écologistes - Eric Piolle, Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, Delphine Batho, Jean-Marc Governatori -, démarre jeudi 16 septembre. Le maire de Grenoble a expliqué devant la presse avoir "tout donné" pendant sa campagne, avec "une dynamique de terrain", du "porte-à-porte", "une stratégie collective".
"On a la campagne la plus structurée, la plus organisée", a assuré celui qui a fait plus de 75 déplacements en France depuis janvier. Lors de ses rencontres sur le terrain, il a ressenti "une insécurité forte dans ce pays, une insécurité sociale, climatique, existentielle", mais aussi "le désir grandissant de faire des choses qui ont du sens, pour soi et pour l'intérêt général".
« Je me suis engagé avec une intuition forte : la France a besoin d’une force pour la guider, d’un souffle pour l’inspirer. Cette force c’est l’écologie politique. Cette force je l’ai sentie partout en France. »#LecologieLespoir #JeVotePiolle pic.twitter.com/uyM1Fjyn1Y
— Éric Piolle (@EricPiolle) September 14, 2021
"Je suis celui qui peut rassembler"
"La France est prête à avoir une présidence écologiste", a-t-il assuré, au moment où plus de 122 000 personnes se sont inscrites pour voter à la primaire, soit près de quatre fois plus que le record de la primaire de 2012. "Une très belle victoire", selon l'édile écologiste.
Devant près de 200 militants présents dans une salle du 20e arrondissement, et de nombreux autres qui suivaient son discours sur les réseaux sociaux, il a invité les électeurs à choisir "la personne la plus à même d'être présidente", "qui permettra de rassembler et de conduire un quinquennat, voire deux". "Je suis celui qui peut rassembler ceux qui ont cru en la nouveauté d'Emmanuel Macron, et ensuite, déçus, ont rompu avec le macronisme (...) et ceux qui ont espéré dans le souffle de Jean-Luc Mélenchon mais qui savent qu'il ne peut pas gagner", a-t-il affirmé.
Défendant un "projet positif", il a rappelé quelques-unes de ses "144 propositions concrètes", comme l'impôt sur la fortune climatique, la création de 25 000 fermes municipales, ou le droit de vote à 16 ans. Son discours intervenait au moment où l'un de ses soutiens, la sénatrice Esther Benbassa, venait d'être exclue de son groupe au Sénat, après des accusations de harcèlement moral à l'encontre de ses collaborateurs.
