Depuis de nombreux mois, les usagers du TER entre Lyon et Grenoble rencontrent de nombreuses difficultés de voyage. D'après la SNCF, un retour à la normale pourrait être prévu à fin janvier 2022.
Des trains bondés, certains passagers obligés de s'asseoir dans les escaliers, d'autres forcés à rester debout... Ces derniers mois, les usagers des TER entre Lyon et Grenoble connaissent des conditions de voyage dantesques, notamment aux heures de pointe. Pour cause, la fréquence des trains régionaux a été réduite de moitié depuis fin novembre.
La SNCF avance plusieurs problèmes pour expliquer ces difficultés. Elle estime avoir trop de rames en maintenance et, surtout, un manque de personnel. Un retour à la normale pourrait être prévu d'ici fin janvier 2022.
Une conjoncture de problèmes
Ce lundi 13 décembre, la SNCF a pu remettre des trains sur rail. La situation devrait donc être moins tendue dans les prochaines semaines : 40 trains sur 54 fonctionnent de nouveau.
Mais plusieurs trames restent encore cloîtrées, bien au chaud au technicentre TER de Lyon-Mouche. Certaines d'entre elles ont rencontré des problèmes technique suite à du patinage avec des feuilles mortes : "À la fin de l'automne, les feuilles mortes s'agglomèrent sur les rails et donc sous les roues. Cela produit une couche de cellulose, qui perturbe le freinage ou les accélérations des trains. Nous en avons eu plus que les autres années", explique un membre du service communication de la SNCF.
Cette même source indique que les TER entre Grenoble et Lyon ont subi une série de chocs avec des animaux sauvages (sangliers, cerfs, biches...) ces derniers mois. Ces collisions ont augmenté de 60 % entre 2019 et 2021, et de 15 % entre 2020 et 2021. Après ces chocs, les trains rentrent au dépôt afin de réparer la carrosserie et de passer une batterie de tests : "Un train ne part pas si la moindre anomalie est signalée."
Un manque de personnel
La crise du Covid-19 et la cinquième vague n'ont pas arrangé les affaires de la SNCF, confrontée à un important manque de personnel sur les lignes régionales : "Nous avons été confrontés à une vague de départs, notamment de techniciens et d'agents de maintenance. Ces mêmes personnes qui sont chargées de réparer et d'entretenir les trains. Certaines d'entre elles venaient notamment d'être formées. C'est dommage, mais ce sont des métiers qui sont recherchés dans plusieurs domaines, notamment dans l'automobile."
Récemment, des rames ont été envoyées dans une autre région pour être réparées. Et une équipe a été spécialement dédiée pour réparer ces TER entre Grenoble et Lyon pour permettre à de nouveaux trains de circuler.
D'ici le début de l'année prochaine, une "task force", prête à agir à n'importe quel moment, pourrait voir le jour à l'automne prochain. D'ici là, une quarantaine d'agents devraient être recrutés, l'année prochaine, pour permettre aux usagers de retrouver de bonnes conditions de voyage.