Vente de Grenoble Habitat : la Métropole vote contre la vente du bailleur social, quelles sont les conséquences ?

Le conseil métropolitain a voté, ce vendredi 29 septembre, contre la cession des actions de Grenoble Habitat détenues par la Ville de Grenoble. Quelles sont les conséquences ? Explications.

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Du nouveau dans le dossier de la vente de Grenoble Habitat. Ce vendredi 29 septembre, le conseil métropolitain a voté contre la cession des actions du bailleur social détenues par la Ville de Grenoble, au profit de la société Adestia, filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Cette vente de Grenoble Habitat avait été actée par le conseil municipal de Grenoble, en mars dernier, dans le cadre du vote du budget primitif 2023. Cette vente, qui devait rapporter 37 millions d'euros à la municipalité, avait été vivement critiquée par l'opposition, mais aussi par des associations de locataires.

Six mois plus tard, ce vendredi 29 septembre, la Métropole, actionnaire minoritaire de Grenoble Habitat (0,38 %) devait également se pencher sur cette vente. Et les élus métropolitains se sont prononcés par 72 voix contre, 26 pour et 15 abstentions (5 ne se sont pas prononcés).

Une clause consultative

Désormais, la vente est mise en suspens. La raison ? Des clauses suspensives, mais non-obligatoires, de cette vente demandent notamment le "soutien public" de la Métro et de la Ville de La Tronche. Comme le conseil métropolitain ne soutient pas la vente, il appartient désormais à l'acheteur Adestia d'activer, ou non, cette clause.

"Pour la vente, je continue de porter le fait que Grenoble Habitat soit adossé à un acteur du logement social. Je rencontrerai la Caisse des dépôts et consignations la semaine prochaine", a indiqué Eric Piolle, maire de Grenoble.

Dans un communiqué publié dans la foulée, la municipalité a souligné le fait que "la Ville de Grenoble et CDC Habitat se sont engagés pour mener à bien ce projet et se réuniront prochainement pour en déterminer les suites".

Rachat et "échec"

D'après les dires de Christophe Ferrari, la Métropole pourrait bien racheter le bailleur social et ses 4 500 logements : "On peut toujours racheter Grenoble Habitat. Nous avons fait une proposition de recapitalisation et nous pouvons voir s'il y a d'autres options. En tout cas, le conseil métropolitain a dit qu'il souhaitait le garder dans le giron public, et en aucun cas le vendre à un privé", a fait savoir le président de la Métropole après le vote.

Mais cette reprise n'est qu'une hypothèse. Et ce vote plonge, pour le moment, cette vente dans l'incertitude. Ce qui n'a pas manqué d'être souligné par l'opposition : "Il manque maintenant 37 millions au budget de la Ville. Nous avions dit que ce budget était un faux budget. Il s'avère que c'est vrai", a réagi Alain Carignon (LR), conseiller municipal de Grenoble.

Si jamais cette vente était amenée à ne pas se faire, trois options pourraient donc se présenter à la Ville de Grenoble : cesser tous ses investissements et ses dépenses, recourir à de nouveaux emprunts ou augmenter, de nouveau, la fiscalité locale.

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