Avec une hausse de 25% de la taxe foncière, Grenoble devient la ville la plus taxée de France

C'était une rumeur, c'est désormais officiel. À Grenoble, la taxe foncière va augmenter de 25% en 2023. Une hausse spectaculaire qui va faire de la ville la plus taxée de France. De quoi susciter de très nombreuses réactions...

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Entre compréhension et résignation. Dans les rues du centre-ville, la hausse de la taxe foncière divise déjà les Grenoblois. "Ça augmente de partout ! Ça va très mal ici, très mal", se plaint un Grenoblois. "Grenoble est à deux doigts d’être en cessation de paiement, donc il faut bien qu’ils trouvent du fric quelque part" critique un autre.

"Il me semble que c’est important tout de même de financer notre ville et de la faire avancer" se résigne un passant.

Une hausse record

De son côté, la ville justifie cette hausse record de 25% par une volonté d’accélérer la transition écologique. "Nous l’avons déjà fait en réduisant de 40% le besoin d’énergie grâce à des investissements. Il faut poursuivre dans ce sens, végétaliser la ville, car les prochains étés seront encore plus chauds. On a vraiment cette anticipation qui nécessite des investissements et des financements de ces investissements" justifie Vincent Fristot, adjoint au maire (ADES / EELV) en charge des finances.

Cette décision soudaine et brutale, c’est un désaveu des politiques que mène cette municipalité depuis 2014

Romain Gentil, conseiller municipal (PS) d'opposition.

Confrontée à l’inflation, à la crise énergétique, à l’augmentation du point d’indice de la fonction publique et à l’augmentation des taux d’intérêt, la Ville doit trouver 18 millions d’euros supplémentaires. Mais pour l’opposition, ce sont surtout les Grenoblois qui vont payer un manque d'anticipation.

"Cette décision soudaine et brutale, c’est un désaveu des politiques que mène cette municipalité depuis 2014" assène Romain Gentil, conseiller municipal (PS) d'opposition.

Emilie Chalas, conseillère municipale Renaissance, balaye aussi les arguments de la mairie. "Quid de la transition écologique à Grenoble, c’est maintenant qu’on accélère ? Ça fait pas 8 ans qu’ils sont censés accélérer ? s’agace-t-elle. Deuxième chose : le gouvernement a pris des mesures contre la crise énergétique en 2021. Nous, on l’avait vue venir. Le gouvernement aussi. Qu’a fait Eric Piolle à Grenoble pour anticiper cette crise énergétique ? Rien !"

320 millions d'euros de dettes

Mais à Grenoble, le vrai problème réside aussi dans la dette très importante. L'an dernier, la Ville a déjà dû contracter cinq prêts pour un total de 42 millions d'euros. Elle cumule désormais près de 320 millions d'euros de dettes. Du jamais vu !

"Les Grenoblois vont payer la dette Piolle pendant les vingt prochaines années! prévient Alain Carignon, conseiller municipal (LR) d'opposition. C’est une catastrophe pour la ville. J’appelle les Grenoblois à se mobiliser, car nous allons nous battre".

Pour compenser, la mairie annonce des aides à destination des propriétaires les moins aisés. Histoire d'atténuer un peu la douloureuse...

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information