A Grenoble, comme partout en France, les manifestants dénoncent le manque d'ambition de la loi "climat et résilience", adoptée à l'Assemblée nationale mardi dernier.Ils étaient près de 2000 ce dimanche 9 mars pour une marche plus...politique
Mardi dernier, le projet de loi Climat et Résilience a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. Pour autant, ils sont nombreux à estimer que les propositions faites par le gouvernement ne suffisent pas.
Comme dans de nombreuses villes de France, ils ont décidé d'organiser une nouvelle marche "pour une vraie loi climat" , un "marche d'après", alors que des doutes se font jour sur un référendum pour inscrire la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution.
Rendez-vous était donné à Grenoble à 14 heures, place Verdun, devant la préfecture, à l’initiative d’Alternatiba Grenoble, de Citoyens pour le Climat Grenoble et Fridays For Future Grenoble.
"Au final, cette loi ne permet d’atteindre qu’un seul objectif : ne pas inquiéter les décideurs économiques , estiment les organisations. Pour qui « l’occasion est gâchée, la démocratie est négligée, et notre avenir est toujours plus incertain" .
Dans le cortège cet après-midi, Fabienne Grébert, candidate tête de liste écologiste aux Régionales qui évoque "le manque de lien citoyen et de transparence" et Eric Piolle le maire écologiste de la ville depuis 2014, qui voit déjà "plus grand et plus loin pour l'écologie politique".
"Un rendez-vous raté pour le climat"
Emmanuel Macron s'était engagé devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) à envoyer aux parlementaires leur proposition de modification de l'article 1 de la Constitution mais, face aux réticences du Sénat sur la formulation (le texte doit être voté dans les mêmes termes par les deux chambres pour pouvoir être soumis à référendum), et le JDD annonce que le président aurait renoncé au scrutin.
L’Élysée a réagi en assurant que la modification de la Constitution pour y intégrer la protection du climat n’était « en rien enterrée », sans évoquer toutefois le référendum par lequel le président souhaite valider ce changement. « La bataille n’est pas finie : comme elle l’est depuis le début du quinquennat, la cause écologique demeure l’une des priorités du président de la République », a ajouté la présidence.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a « souhaité » sur France 3 que le référendum ait lieu, accusant le Sénat à majorité de droite de faire obstruction au projet de loi Climat. « Si les choses restent en l’état, il ne pourra pas y avoir de référendum », a admis sur Radio J le président de l’Assemblée Richard Ferrand. « Au Sénat il y a une majorité plus conservatrice […] sur les questions environnementales », a-t-il ajouté.