Un mois avant le réveillon, les producteurs de sapins arrivent dans la dernière ligne droite. D’ici le 15 décembre, tous les arbres doivent être coupés pour être livrés à temps dans les magasins. Exemple en Isère, où la famille de Patrice Baule produit des sapins depuis plus de 50 ans.
A un mois de Noel, Patrice Baule s’active sur sa petite pépinière. En plein rush avant les fêtes, ce producteur de sapins coupe jusqu’à 200 arbres par jour. "Je coupe au fur et à mesure. Certains sont coupés plus tôt, pour assurer les livraisons. Chez nous, la saison de Noël démarre bien avant Noël", explique-t-il en emballant un sapin dans un filet.
Dans la famille Baule, on produit des sapins de Nordmann et des épicéas depuis près de 50 ans. Patrice, lui, en écoule 3 500 pour les fêtes.
Avant d’être coupé, chaque arbre est scrupuleusement sélectionné. Les plus petits doivent pousser en terre pendant six ans, et jusqu’à 15 ans pour les plus grands spécimens. "Il faut au moins cinq ans pour qu’ils arrivent à 80 centimètres. Et puis au fur et à mesure des années, j’éclaircis dedans pendant encore cinq ou six ans pour que ceux qui restent grandissent. Et ceux-là prennent une taille tous les ans, ça fait un roulement automatique", détaille le pépiniériste.
Patrice vend la moitié de ses sapins en direct à des particuliers sur son exploitation. Les prix varient entre 10 et 100 euros en fonction de la taille du sapin. "J’ai des clients qui viennent chercher leur sapin chez moi depuis plus de 20 ans, se félicite-t-il. Ils choisissent de venir exprès chez le producteur".
Les premiers clients sont attendus dès samedi. Pour Patrice, et tous les autres pépiniéristes, l’effervescence de Noel ne fait que commencer. Chaque année, plus de 5 millions de sapins naturels sont vendus en France.