VIDÉO. "Faire les 4 massifs, c'est extraordinaire !" : 3700 coureurs sur l'Ut4M, l'ultra-trail autour de Grenoble

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3700 coureurs vont participer à la 11e édition de l'Ut4m, la course de trail des quatre massifs autour de Grenoble ©France 3 Alpes / JC. Pain - A. Kebabti. - C. Fayolle

338 coureurs se sont élancés ce vendredi 21 juillet à l'assaut de la 160 Xtrem, la course reine de l'Ut4M. Mais cette année, ils seront au total 3700 à parcourir les quatre massifs autour de Grenoble. Les organisateurs ont multiplié les formats de courses pour rendre l'ultra-trail accessible au plus grand nombre.

Vercors, Taillefer, Belledonne, Chartreuse. Quatre massifs qui entourent la ville de Grenoble, quatre terrains de jeux pour fêlés de la basket. L'Ut4M a choisi de ne pas choisir. Les montagnes sont belles, autant les explorer toutes dans un long raid de près de 175 km, cumulant plus de 11500 mètres de dénivelé : la 160 Xtrem.

Ce vendredi matin, 338 coureurs sont partis à l'assaut de la course reine, l'ultra-trail de Grenoble. Moins connue du grand public que l'UTMB de Chamonix, l'Ut4M en met également plein la vue, avec des paysages grandioses à portée de jarrets musclés. 

"C'est sans doute le seul ultra qui part d'une grande métropole comme l'est Grenoble", estime Sébastien Accarier, fondateur de l'Ut4M, qui a eu cette folle idée en 2013.

Passer de Grenoble à la haute montagne en quelques heures

"On part d'un environnement citadin mais ça nous amène dans de vrais singles de montagne et de haute montagne. On monte à 2700 mètres d'altitude en partant de Grenoble, à 200 mètres d'altitude", continue-t-il. "C'est une très grosse amplitude, cela en fait une course très dure pour cela".

"On amène les coureurs dans quatre univers différents. En une course, ils vont visiter quatre massifs et c'est ce qui la rend exceptionnelle", poursuit Sébastien Accarier. 

"Casquette Verte" défend son titre

Et si cela ne suffisait pas, à mi-parcours, les trailers devront escalader le massif de Belledonne. "Les coureurs de l'ultra font un kilomètre vertical qui n'a rien à envier aux autres kilomètres verticaux : 3 km pour faire 1000 mètres de dénivelé. Un coureur qui vient sur l'Ut4M, qui veut faire de l'extrême, il trouve quelque chose qui est incroyable, un vrai défi à relever", estime le fondateur de la course. 

Alexandre Boucheix, dit "Casquette verte", est le tenant du titre. L'an dernier, il a mis 28 heures et 28 minutes pour réaliser le parcours. Il fait figure de favori et pourrait donc repointer le bout de sa chaussure de trail, à Grenoble, dès la fin de matinée ce samedi. 

Rendre l'ultra accessible au plus grand nombre

Pour tous les autres, il faudra boucler la 160 Xtrem en 58 heures maximum, c'est-à-dire arriver avant dimanche 19h. Cette année, les organisateurs ont rallongé les délais et élargi les barrières horaires de 6 heures pour qu'un maximum de trailers puissent finir.

Ouvrir l'ultra-trail à un nombre maximal de passionnés, c'est ce qui anime Sébastien Accarier. Outre cette rallonge de temps octroyée aux coureurs de la 160 Xtrem, les organisateurs ont imaginé d'autres formats pour initier les genoux en douceur aux montées abruptes. L'Ut4M porpose ainsi un total de douze courses sur quatre jours. 

"Il y en a pour tout le monde. Il y a quatre courses de 20 km, une qui part dans la nuit de samedi à dimanche à minuit donc c'est fabuleux parce qu'on voit Grenoble illuminée à ses pieds quand on passe sous le Saint-Eynard", dit-il.

L'ultra-trail en quatre morceaux

"On a quatre courses de 40 km et deux courses atypiques : l'une que l'on appelle le 160 Challenge, l'autre le 80 Challenge, où l'on propose aux coureurs d'enchaîner sur quatre jours des étapes ou de 40 km ou de 20 km" (voir le reportage en tête d'article).

Saucissonner la course reine en tronçons pour habituer les pieds, les jambes et la tête à avaler du gros dénivelé, sans avoir à dormir en montagne. C'est la riche idée qu'a eue Paule Magne, 71 ans, venue de Martigues.

"On s'est bien entraînés en faisant le Ventoux ou les Calanques. Faire les quatre massifs c'est quelque chose d'extraordinaire", dit la septuagénaire avant de prendre le départ.

"On appréhende le 3e jour parce que ce sera le massif de Belledonne qui démarre à 10 heures du matin pour après enchaîner le soir à minuit et finir par la Chartreuse", indique-t-elle dans un sourire. "On va vivre une belle aventure".

"Un moment de liberté et de respiration"

"Pour certains d'entre eux, cela permet de se lancer dans le monde de l'ultra mais en découpant les choses pour apprendre à gérer ce genre de difficultés", complète le fondateur de l'Ut4M.

"Tous les soirs, ils rentrent chez eux, ils peuvent se nourrir correctement, recharger les batteries. Ils dorment et, le lendemain, ils reviennent avec des jambes lourdes mais avec plein d'énergie pour se lancer dans l'étape suivante", dit-il confiant.

Sébastien Accarier sera d'ailleurs parmi les compétiteurs sur le 80 Challenge (quatre fois 20 km) car pour lui le trail est une "passion". "J'adore cette liberté que l'on a en courant", "c'est un moment de liberté et de respiration", conclut-il "d'autant qu'on a un environnement fabuleux à Grenoble".

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