VIDEO. Grenoble-Alpes métropole : "Je suis candidat à la présidence de la métropole", annonce Yann Mongaburu

L'actuel président du Smmag, Yann Mongaburu, a annoncé sa candidature à la présidence de Grenoble-Alpes métropole ce mardi sur le plateau de France 3 Alpes. L'élection aura lieu le 17 juillet, on fait le point sur les enjeux.

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Qui sera le président de Grenoble-Alpes métropole pour les six prochaines années ? Au lendemain du second tour des élections municipales, un duel serré se profile entre deux candidats déclarés. D'un côté, le président sortant de la Métro, ex-socialiste et maire de Pont-de-Claix (Isère), Christophe Ferrari. De l'autre, l'écologiste Yann Mongaburu, conseiller municipal à Grenoble soutenu par Eric Piolle, qui a annoncé sa candidature sur le plateau de France 3 Alpes mardi 30 juin.

"Je suis candidat à la présidence de la métropole grenobloise pour construire une majorité des gauches, des écologistes, des ruraux", a déclaré M. Mongaburu, actuel président du Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (Smmag). L'élection du nouveau président de la Métro, poste très convoité, se déroulera vendredi 17 juillet en présence des 119 conseillers communautaires élus lors des municipales - leurs noms étaient fléchés sur les bulletins de vote.

Ils auront le choix entre une majorité très à gauche, ou une représentation plurielle du territoire. "On l'a vu avec les merveilleuses élections à Meylan, à Saint-Egrève, à Vizille, à Seyssinet-Pariset. Ce désir de transition s'est exprimé autant dans la métropole grenobloise que dans notre grande région avec Annecy et avec la métropole de Lyon qui pousse ce désir de transition. Je crois que c'est le moment pour nous, pour notre territoire, de faire le choix de s'y jeter pleinement. Le territoire me semble mûr, en tout cas moi j'y suis prêt", a affirmé Yann Mongaburu.

 

"Un président de métropole, ce n'est pas un super maire"


Au soir du second tour des municipales, le président sortant Christophe Ferrari a jugé indispensable d'être maire pour présider la Métro. "Ca me paraît assez compliqué que quelqu'un qui n'a pas eu le suffrage universel comme les 49 maires de cette métropole (puisse la présider, NDLR), estimait-il à notre micro. Le sujet est là, et je veux créer du consensus avec les maires parce que mon rôle c'est tout simplement de les aider dans leurs projets et de porter les politiques métropolitaines qui viennent s'inscrire dans leur commune."

Être maire, une condition sine qua non ? Pas selon l'aspirant président de Grenoble-Alpes métropole, s'appuyant sur plusieurs exemples : "Le président actuel de la communauté de communes du Grésivaudan n'est pas maire, le futur président de la métropole de Lyon ne sera pas maire. Est-ce que ça empêche d'animer un collectif ? Je ne le crois pas. Est-ce que ça empêche d'amener le territoire beaucoup plus loin ? Bien au contraire et ça permet peut-être d'éviter une confusion : un président de métropole, ce n'est pas un super maire, c'est l'animateur d'un exécutif, d'un territoire, à l'échelle de la grande région grenobloise."

 

Projet centré sur "les transitions"


Il est encore trop tôt pour dire quel candidat fait figure de favori. Une chose est sûre : le rassemblement EELV-France insoumise a effectué un tour de force dimanche, remportant 33 des 57 sièges encore en jeu - dont 27 rien que pour Grenoble. Il devient ainsi le groupe le plus fort au conseil métropolitain, sans pour autant avoir la majorité absolue.
 
"La majorité (au conseil communautaire) pourrait prendre des contours très différents de ce que disent les résultats des élections municipales pris séparément", nuançait le politologue Florent Gougou sur notre plateau, au soir du second tour. Alors les tractations ont débuté, d'un côté comme de l'autre.
 

Côté écologiste, il s'agit de mettre en avant un projet centré sur "les transitions". "Les enjeux de réchauffement climatique ou les enjeux de pouvoir d'achat sont les mêmes que les logements, les transports, l'alimentation, ce sont les trois clés des transitions dans l'avenir, avance Yann Mongaburu. C'est sur ces enjeux-là qu'il faut que nous puissions faire agir la collectivité (...) C'est ce virage que je souhaite engager. On peut l'engager avec les maires, avec les habitants et avec les acteurs économiques."
 

 
La Métro, qu'est-ce que c'est (et à quoi ça sert) ?
Onzième agglomération française avec 450 000 habitants, deuxième métropole régionale derrière le grand Lyon, Grenoble-Alpes métropole, plus connue sous son petit nom de la Métro, est né en janvier 2015. Elle regroupe 49 communes réparties autour de sa ville centre, Grenoble, et dispose d'environ 1800 agents. Ces six dernières années, la Métro a investi près de 850 millions d'euros.

Au coeur des collectivités locales et territoriales, cette instance est un levier de décisions politiques majeur. "(Les citoyens) élisent des maires, éventuellement des équipes municipales, mais c'est vraiment la figure du maire qui est mise en avant. Pourtant, l’essentiel des politiques publiques qui sont menées sur le territoire sont en fait décidées au niveau du conseil métropolitain", nous explique le politologue Florent Gougou. Ses compétences sont multiples. Tout d'abord, l'aménagement du territoire avec la gestion de services d'intérêt public comme l'eau et la collecte des déchets ou encore les dossiers de l'habitat.

Le développement économique ensuite. Avec un bassin constitué de nombreuses entreprises high tech, la Métro représente le deuxième pôle de recherche et de compétitivité français avec des universités parmi les plus attractives de l'Hexagone. La protection de l'environnement est également au coeur de ses prérogatives. En 2004, l'agglomération fut la première à se doter d'un plan climat.

Autre mission : la mobilité, symbolisée par la multiplication des lignes du tram ces dernières années, mais aussi par de grands chantiers comme celui du réaménagement de l'A480. La Métro est composée de 119 conseillers métropolitains issus des 49 communes. Soixante-sept ont été pourvus le 15 mars, les 52 sièges restant au soir du second tour des municipales. L'élection de son président aura lieu le 17 juillet.
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