A un an des Jeux olympiques de Paris 2024, le champion du monde de triathlon Dorian Coninx, qui fait figure de favori, aborde sereinement sa préparation. Après une saison dernière gâchée par des blessures, l'Isérois de 29 ans a cette fois marqué les esprits par sa régularité.
"Je commençais à croire au titre mondial, sourit Dorian Coninx en visionnant les images des dernières minutes de la course. Je me suis dit qu'il ne fallait pas me louper parce que c'était une opportunité à saisir." Et cette opportunité, l'Isérois ne l’a pas ratée.
A Pontevedra (Espagne), sur la dernière étape, la grande finale en format olympique des championnats du monde de triathlon le 23 septembre, Dorian Coninx s'est adjugé l'or. Si la victoire apparaissait mathématiquement possible, la probabilité de réussite était très faible. Un petit miracle.
"Ca demandait d'une part que je gagne la course, mais d'autre part que les autres favoris soient à des places très précises. J'étais concentré, j'avais envie de faire une belle course avec une idée derrière la tête de comment j'avais envie de la faire. Mais je ne pensais pas du tout à la victoire parce que ce n'était pas de mon ressort", assure le natif d'Echirolles (Isère).
Nouvelle méthode d'entraînement
D’Abou Dhabi à Yokohama en passant par Cagliari et Paris, Dorian Coninx, 29 ans, a rempli tous ses contrats, respectant à la lettre le programme établi en début de saison et décrochant au passage sa qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Une année plus que réussie.
"On a essayé d'optimiser les éléments de nutrition, de préparation mentale, physique, de repos, de sommeil... On a travaillé tous ces éléments autour de l'entraînement, de la performance. Et ces éléments font la différence", note le coach du triathlète, Julien Pousson.
Après une saison dernière gâchée par des blessures et infections virales, celle-ci a permis à Coninx d'afficher de la régularité. Le fruit d'un changement de méthode d'entraînement.
"Pour lui, ajoute le coach, il fallait que ça soit dur tout le temps pour que cela soit efficace alors que souvent, faire quelque chose de moins dur, ça lui permet de répéter l'effort le lendemain, le surlendemain, d'être moins fatigué. C'est tout aussi efficace sur la longueur."
"Il y aura sûrement des attentes"
"C'est quelqu'un de très talentueux, très fort physiquement. Il est vraiment doué et pour moi, ce n'est pas du tout une surprise qu'il soit champion du monde", témoigne le triathlète Mathis Margirier.
Cette saison, Dorian Coninx a marqué les esprits par sa régularité, toujours présent et bien placé avec quatre top 5 avant la finale des championnats du monde. Un véritable métronome qui va se présenter l’année prochaine aux JO, couronné du titre mondial, avec l'étiquette de favori.
"Il y aura sûrement des attentes en étant champion du monde en titre et en faisant les Jeux en France. Ca met une étiquette, mais je préfère être dans cette position plutôt que de ne pas savoir si j'ai le niveau ou si je vais pouvoir faire la course", sourit-il.
La saison 2023 n’était finalement qu’une étape dans la préparation de Dorian Coninx. Une étape plus que positive avec ce titre comme une cerise sur le gâteau. Mais le meilleur est encore à venir avec un pari en 2024 qu’il est prêt à relever.
