Le triathlète Dorian Coninx a été sacré champion du monde de triathlon sur le format olympique, ce samedi 23 septembre, à Pontevedra (Espagne). L'Isérois revient sur sa performance et son sprint victorieux pour s'adjuger l'or.
Le sacre au bout du sprint. L'Isérois Dorian Coninx est devenu le nouveau champion du monde de triathlon, ce samedi 23 septembre, après avoir remporté la grande finale en format olympique du circuit WTCS à Pontevedra, en Espagne.
"J'ai fait avec les moyens du bord, ce qui me restait", a expliqué le triathlète de 29 ans à propos de l'ultime explication à quatre sur les derniers mètres de la course. "Cette fois j'ai attendu le tapis bleu (marquant la zone d'arrivée, ndlr) parce que j'ai eu l'impression d'avoir lancé mon sprint trop tôt à Paris (lors d'un test event en août, ndlr). Mais j'ai cru que je n'allais jamais le passer (l'Allemand Tim Hellwig, deuxième de la course)."
Avec cette nouvelle victoire, l'Isérois signe une saison révélation à moins d'un an des JO de Paris 2024 : "C'est fou, ça a été une montée en puissance toute l'année, ça dépasse ce que j'espérais." Dans un scénario incroyable, Dorian Coninx, cinquième au classement général avant cette finale, a profité des défaillances du Britannique Alex Yee et du Néo-Zélandais Hayden Wilde, qui ont dominé toute la saison, avant de régler au sprint un autre Isérois, Léo Bergère, quatrième de la course et troisième du général.
"Je ne m'y attendais pas"
"Je me doute que ce n'était pas si mal avant le sprint, qu'il y avait une possibilité d'être champion du monde. Mais je ne m'y attendais pas du tout", livre encore Dorian Coninx. "J'étais déjà content de gagner la course, champion du monde, c'est la cerise sur le gâteau. Les cinq minutes que les officiels ont pris pour calculer les scores ne m'ont même pas paru si longues."
Car ni Dorian Coninx ni Léo Bergère n'avaient leur destin entre leurs mains : ils devaient espérer placer d'autres triathlètes entre eux et les deux favoris. Leader avant cet épilogue, Alex Yee (29e de la course) a craqué dans la partie cyclisme de ce triathlon de format olympique (1,5 km de nage, 40 km à vélo et 10 km de course à pied). Quant à Hayden Wilde (9e), il a écopé d'une pénalité de quinze secondes pour une transition non réglementaire.
"Ce titre va peut-être rendre les choses encore plus compliquées", analyse pourtant Dorian Coninx, seulement vainqueur d'une étape WTCS en format olympique auparavant, en 2019. "Il va falloir que je prenne du recul, que je ne m'enflamme pas."
Après une saison dernière gâchée par des blessures et infections virales, celle-ci a permis à Coninx et ses mèches blondes décolorées d'afficher de la régularité avec quatre top 5 avant cette finale. Le fruit d'un changement de méthode d'entraînement deux ans et demi plus tôt : "Je fais moins d'intensités très hautes. Plutôt des efforts aérobie, dans la durée. J'arrive mieux à les encaisser, je me sens moins fatigué, en forme."