Une équipe de médecins et chercheurs du CHU de Grenoble-Alpes vient de lancer une étude clinique d'impact de l’hydrogène sur le coronavirus. Ils font appel à volontaires. Ils ont besoin de 450 bénévoles, de plus de 60 ans, présentant un début d'infection au Covid, et pouvant rester à la maison
Alors que les tous premiers essais cliniques ont déjà démarré, Jean-Luc Bosson, Professeur de santé publique à Grenoble Alpes Université est enthousiaste : "Voici les bulles de l'espoir" commente-t-il en regardant se dissoudre le comprimé effervescent qu'il vient de glisser dans un globelet :
" l'idée est simple" poursuit-il, "il s'agit de proposer de l'hydrogène sous la forme la plus simple qui soit, en comprimé, afin qu'il puisse rapidement se dissoudre dans l'organisme" et de joindre le geste à la parole, en avalant lui-même l'eau du gobelet, saturée en hydrogène" il n'y a aucun risque, la molécule est petite, elle se diffuse vite dans l’organisme, dans le sang et le filtre pulmonaire. Elle est capable de capturer les espèces réactives de l’oxygène, des espèces qui déclenchent des mécanismes inflammatoires ".
Mais le professeur tient à préciser :" Attention, elle ne s'attaque pas directement au virus, elle permet à l'organisme de mieux lutter et de réagir".
C'est la raison qui éclaire le profil des bénévoles recherchés pour cette expérimentation clinique : les patients ciblés "doivent avoir plus de 60 ans, présenter le début d’une infection au Covid-19, mais être en mesure de rester à domicile. "
L'équipe entend et espère "démontrer l’efficacité de l’hydrogène pour empêcher l'emballement inflammatoire et les problèmes respiratoires qui interviennent après le début des symptômes et se traduisent souvent par une hospitalisation avec une lourde prise en charge ".
L’hydrogène, qui ne provoque pas d'effet secondaire, est d'ailleurs précieux dans le domaine de la récupération des sportifs. Les Chinois l'ont par ailleurs déjà utilisé, en inhalation contre le Covid.
Un suivi à domicile, par téléconsulation
Les volontaires se verront proposer une cure de vingt et un jours. Ils devront boire chaque jour deux fois 250 ml d’eau enrichie en hydrogène. " Ils seront suivis en téléconsultation, et on leur apprendra à se suivre eux-mêmes avec un appareil qui mesure la saturation en oxygène" précise le Dr Yoann Gaboreau, médecin généraliste et investigateur principal de cette étude.
Le suivi sera poursuivi à 3 mois, 6 mois et 12 mois. la moitié des patients sera traitée avec la molécule, tandis que l’autre recevra un placébo.
Pour participer à l'étude, il faut résider dans la Drôme, l’Isère, la Savoie ou la Côte-d’Or. Toutes les informations sont à retrouver sur le site des chercheurs et des médecins.