Voitures électriques : la start-up grenobloise Verkor compte produire ses premières batteries à l'été 2025 et recrute 1 200 personnes

L'entreprise Verkor, dont le siège est à Grenoble, prévoit de produire ses premières batteries pour véhicules électriques en 2025. La start-up a lancé une campagne de recrutement de plus d'un millier de personnes sur son site de Dunkerque en vue de démarrer la production.

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Vers un lancement de la production "à l'été 2025". La start-up Verkor, basée à Grenoble, prévoit de produire d'ici l'année prochaine ses premières batteries pour véhicules électriques dans sa future usine de Dunkerque.

Une vaste campagne de recrutement de 1 200 personnes a officiellement démarré mercredi 17 avril pour ce site de production basé dans le Nord. Les batteries seront principalement destinées à Ampere, la filiale 100 % électrique de Renault et premier client de Verkor.

Avec celles d'ACC, co-entreprise Stellantis-Total-Mercedes, du groupe sino-japonais AESC-Envision, et du groupe taïwanais ProLogium, la méga-usine de Verkor est l'une des quatre prévues en France, alors que la fabrication des batteries pour voitures électriques est devenue un enjeu clé de souveraineté.

"On aspire à pouvoir produire à l'été 2025", a indiqué Sylvain Paineau, co-fondateur de Verkor, lors d'une conférence de presse à Malo-les-Bains. Verkor, dont le siège et le centre de développement sont à Grenoble, où sont employés 450 salariés, prévoit de déployer à Dunkerque à partir de l'été 2024 ses premières équipes, sur un site de 10 hectares.

Production stratégique en Europe

Superviseurs, techniciens, opérateurs : 300 personnes seront embauchées cette année "pour la phase de construction et d'installation des équipements pour être au rendez-vous pour l'été 2025", a expliqué Sylvain Paineau. "À l'été 2025, on commence à créer les premières cellules et d'ici 2025-2027 où on aura la capacité totale de l'usine, on aura recruté 1 200 personnes", a détaillé le dirigeant.

À pleine capacité, l'usine vise une production de 16 GWh/an, de quoi équiper 300 000 véhicules électriques, et "75 % de la capacité est réservée à Renault", a détaillé M. Paineau, précisant que ces batteries équiperaient notamment les véhicules de la gamme Renault Alpine. Selon la société, "80 % des personnes recrutées le seront au niveau local, régional", avec des formations.

"C'est un métier qui n'existe pas, il peut y avoir des troncs communs quand on est technicien et qu'on travaille sur le process", a expliqué Serena Vaillendet, responsable des ressources humaines. Pour former ses équipes, Verkor s'appuiera sur deux écoles, Électro'Mob, dans les Hauts-de-France qui fédère une quarantaine de partenaires dont Renault, et son projet d'École de la batterie. À ce stade, 40 recrutements pour la direction de l'usine ont été réalisés.

Produire des batteries sur son sol est désormais érigé en priorité en Europe et en Amérique du Nord, alors que la Chine domine encore le secteur. Au total, une cinquantaine de projets de ce type ont été annoncés à l'échelle européenne ces dernières années.

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