Ancien militaire, Mathieu Dos Santos s’apprête à partir en Ukraine pour livrer des médicaments et des vêtements à la population ukrainienne. Avec son expérience, il compte aussi former les hommes qui ont pris les armes pour défendre leur pays.
A quelques jours du départ, Mathieu Dos Santos finit d’empaqueter les dons recueillis au profit de la population ukrainienne.
Morphine, fioles d’alcools, produits d’hygiène et vêtements chauds : des dizaines de cartons s’entassent dans le sous-sol de sa maison de Colombe, en Isère. Dès lundi, ils seront transportés à la frontière ouest de l’Ukraine.
Avec sa femme, il a monté cette mission humanitaire en seulement une semaine, en réaction aux images de civils fuyant les bombardements. "J’étais dans mon salon, je tournais en rond et ma femme m’a dit d’arrêter de tourner en rond et d’agir. Donc j’ai pris le téléphone et je me suis rapproché des contacts que j’avais sur des réseaux sociaux privés. On a vu ce qu’il y avait à faire et le devoir d’un ancien militaire est là" résume-t-il.
Mathieu emmène avec lui du matériel simple mais surtout son expérience de 15 ans dans les forces d’élite. C’est ce savoir-faire et ces compétences de survie qu’il veut transmettre aux Ukrainiens : "Il faut aider les populations qui sont parties de chez elles d’un coup, sans prendre quoi que ce soit. Il faut se mettre en tête qu’on est sur un secteur où il fait très froid, entre zéro et -20degrés, et il neige, rappelle l’Isérois. Moi, je sais par exemple, que si on met quelqu’un dans une couverture de survie avec une simple bougie, en quelques minutes on aura atteint les 30 degrés".
Une mission de deux semaines
L’ancien militaire se lance dans une mission de 15 jours à l’ouest du pays, où les femmes et les enfants peuvent fuir mais où les hommes, eux, doivent rester. Son objectif : les aider à survivre et à combattre. "Ma formation, c’est le secours de guerre et c’est d’être en zone hostile. Si certains ne savent pas tirer, je leur apprendrai à manier une arme. Tout ça, on sait le faire" assure-t-il.
L’Isérois ne compte pas aller sur le front mais il espère, par son aide, renforcer la résistance ukrainienne.