Dans le nord du département de l'Isère, le manque de moyens pousse les municipalités à innover en matière de lutte contre la délinquance. En plus des caméras de surveillance, certaines mutualisent désormais leurs polices municipales.
Les premières ont fait leur apparition en décembre dernier. Au total, d'ici la mi-mai, 56 caméras de surveillance seront déployées sur la commune de l'Isle-d'Abeau dans le nord du département de l'Isère. Pour faire face à la délinquance, les caméras ne sont pas les seules armes utilisées par les communes. L'Isle-d'Abeau et Vaulx-Milieu ont ainsi décidé de mutualiser leurs polices municipales.
L'Isle-d'Abeau classée en ZSP
144 cambriolages rien que pour l'année 2017. Des 2 roues volés, des voitures disparues ou simplement endommagées, la liste des incivilités et autres délits est longue dans cette commune de 17 000 habitants située aux confins du département de l'Isère, à quelques kilomètres seulement de l'agglomération lyonnaise. Suffisamment longue pour justifier le classement de l'Isle-d'Abeau en ZSP, en zone de sécurité prioritaire.
Intervenants : Alain Jurado - Vincent Seris - Dominique Berger
Reportage : A. Hédiard - C. Deville - S. Vilatte
C'est une première expérience d'installation de caméras sur le parking relais de la gare, qui a incité la municipalité à étendre le dispositif. A cet endroit, les vols à la roulotte auraient baissé de 90 % en 2 ans selon les policiers municipaux.
Mutualiser les polices municipales
Les premières caméras ont été installées en décembre dernier. Les autres le seront toutes d'ici la mi-mai. Au total, 56 caméras seront déployées. Un dispositif qui se veut dissuasif pour la municipalité mais qui permettra aussi d'apporter des éléments de preuve en cas de faits délictueux.
Autre moyen de lutter contre la délinquance, la mutualisation des polices municipales. Pour les petites communes, c'est la seule façon de pouvoir programmer des patrouilles sur son territoire. Vaulx-Milieu, municipalité de 2500 habitants, a ainsi signé une convention avec l'Isle d'Abeau. Pour 7 heures de patrouilles par semaine, elle accepte de payer à sa grande soeur de l'Isle-d'Abeau 25 000 euros par an.