Isère : ces communes qui tentent de s'adapter à la hausse des prix de l'électricité

La hausse des prix de l'énergie n'épargne pas les collectivités locales. En Isère, plusieurs communes ont adopté des mesures pour tenter de limiter le montant de la facture d'électricité.

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La hausse des prix de l'énergie n'a échappé à personne. Alors que les stations de ski s'inquiètent pour leurs remontées mécaniques, les collectivités locales tirent elles aussi la sonnette d'alarme.  

Avant même la fin de l'été, le spectre des coupures de courant cet hiver était dans tous les esprits. Pour éviter d'en arriver là, le gouvernement a appelé à la sobriété de tous et à "une diminution de 10 % de notre consommation énergétique".

Mais comment les communes peuvent-elles limiter le montant de la facture d'électricité ? En Isère, plusieurs d'entre elles ont décidé de prendre les devants, à l'image du Bourg-Oisans, dans le massif des Ecrins. 

Extinction de l'éclairage public la nuit en Oisans

Déjà, la piscine municipale a été fermée le 31 août, soit deux semaines plus tôt que d'habitude. A partir de ce vendredi 9 septembre, la climatisation sera fixée à 19 °C dans tous les bâtiments municipaux et l'éclairage public sera éteint sur l'ensemble de la commune entre 23 heures et 6 heures du matin.

"Ce sont des mesures préventives pour tenter de stopper l'hémorragie à venir", explique Guy Vernet, maire de Bourg-d'Oisans (DVD). Dans cette commune, l'éclairage public représente 25 % de la consommation d'électricité. Le montant de cette dernière s'élève à 70 millions d'euros chaque année. 

"A Bourg-d'Oisans, nous nous devons de donner l'exemple. Car si les remontées mécaniques n'ouvrent pas cet hiver, il y aura une incidence très forte sur notre population", reprend celui qui est également président de la communauté des communes de l'Oisans. En Oisans, environ 80 % des actifs sont employés par les stations de ski. 

Dans la communauté des communes, Bourg-d'Oisans n'est pas la seule à avoir pris la décision d'éteindre l'éclairage public durant la nuit. Parmi elles : Les Deux Alpes, Huez, Auris ou encore Oz. "On ne s'est pas concertés, mais on travaille tous dans le même sens", indique Guy Vernet. 

Une situation qui met les communes "à genoux"

La commune d'Echirolles, elle, n'a pas attendu la demande du gouvernement. Dès le 1er août, la municipalité a mis en place un plan de sobriété énergétique face à l'augmentation du montant de la facture d'électricité. Parmi ses mesures, l'extinction de l'éclairage public de minuit à 6 heures du matin dans les parcs et jardins et de 23 heures à 6 heures dans les bâtiments publics municipaux, ainsi que la baisse de la température des bassins dans la piscine municipale. 

    "Il est trop tôt pour constater des effets sur nos économies d'énergie, explique Renzo Sulli, maire (PC) d'Echirolles. Ce sont des mesures d'urgence en attendant une aide de l'Etat car cette situation met les communes et les collectivités à genoux."

    Au prochain conseil municipal, d'autres mesures de sobriété seront prises selon l'édile. L'extinction de l'éclairage public la nuit sera étendue à l'ensemble de la commune et le chauffage sera moins important dans les bâtiments communaux. Le 22 septembre prochain, une réunion publique sera même organisée pour inviter chaque citoyen à émettre des propositions pour réduire la facture d'électricité de la commune. 

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