Depuis près de 20 ans, les Conservatoires d'espaces naturels organisent des "chantiers d'automne" durant lesquels des bénévoles peuvent participer à l'entretien de la nature. En Isère, 25 personnes se sont retrouvées ce mardi pour le premier chantier de 2020 dans le marais de Charvas.
Il y a 30 ans, une partie du marais de Charvas a été végétalisé sur les déblais de l'autoroute toute proche : une mesure de compensation pour un projet créateur de nuisances. Mais aujourd'hui, il faut évacuer plastique et agrafes métalliques qui protégeaient les arbres plantés à l'époque. C'est dans le cadre de l'opération "chantiers d'automne", organisée par les Conservatoires d'espaces naturels (CEN) - un réseau d'associations qui œuvre pour la préservation du patrimoine naturel - que 25 salariés d'entreprises de carrières et de matériaux de construction de la région sont venus prêter main forte ce mardi 22 septembre.
"L'opération rassemble chaque année durant 3 mois 2000 participants autour de 230 chantiers", tweete le réseau nature CEN :
[Communiqué] ? Lancement Chantiers d’automne en Isère le 22 septembre 2020 avec @CenRhoneAlpes #CENIsère #UNICEMAuvergneRhôneAlpes. L'opération animée par @RESEAU_CEN rassemble chaque année durant 3 mois 2000 participants autour de 230 chantiers ⛏ Voir https://t.co/jl176rmEgJ pic.twitter.com/nU85qNhr00
— le réseau nature CEN (@RESEAU_CEN) September 16, 2020
"Rattraper les erreurs"
Dans les années 1990, les mesures compensatoires liées à l’implantation du TGV et de l'autoroute ont permis l’achat de 32 hectares du marais par le Conservatoire d’espaces naturels, qui est à présent le gestionnaire de cette zone. "Nous aujourd'hui, on doit gérer le terrain. Et ça [le chantier d'automne], ça fait partie d'une opération de gestion qui est la dépollution de ce plastique et de cette ferraille qui sont dans les sols", explique Jean-Luc Grossi, responsable du CEN Isère."C'est bien de voir comment ça évolue dans le temps et de rattraper les erreurs qui ont été réalisées dans ces années-là", déclare Adrien Descormes, l'un des participants. Déjà sensibilisés aux problèmes environnementaux, les participants sont en quelque sorte détachés pour cette journée par leur entreprise. C'est un petit engagement mais on apporte notre pierre à l'édifice", se réjouit Marion Dardoullier, un autre participante.
"Il y a une prise de conscience qui est réelle. On le voit à la fois au niveau des collectivités locales avec lesquelles on travaille mais aussi au niveau des citoyens, souligne Pascal Faverot, du CEN Auvergne-Rhône-Alpes. Il y a une envie d'œuvrer en faveur des milieux naturels, de la nature."
Retrouvez le reportage de Vincent Habran et Franck Ceroni :