Isère. Le département lance les premières mesures de son plan de soutien aux associations

En mai dernier le département lançait une enquête auprès des associations pour mesurer les conséquences de la crise sanitaire sur les finances de ces dernières mais aussi pour cibler leurs besoins. Demain, une enveloppe de 30 millions d'euros sera soumise au vote. 

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Le département de l’Isère soumettra au vote, vendredi 26 juin, lors de la séance publique du conseil départementale une enveloppe de 30 millions d’euros destinés à soutenir les partenaires du département et les associations, touchés de plein fouet par le Covid-19.

Une enquête avait été lancée en mai dernier pour répertorier l’ensemble des associations en difficulté, à laquelle près de 1500 associations avaient répondu. Certaines n’étaient pas connues du département et par conséquent, ne recevaient pas d’aides départementales. "Les résultats ont ainsi permis d’estimer l’aide à ces structures et aux partenaires du département à 30 millions d’euros", explique le département. 

60 % pour la solidarité

Sur cette enveloppe de 30 millions d’euros, 60% sont destinés au secteur assurant des missions de solidarité. "Celui-ci a fait a fait état des plus importants besoins financiers", précise le département. De surcroît, ces structures emploient souvent de nombreux salariés. "Eu égard aux charges fixes supportées par nos partenaires, le département, en tant que chef de file des solidarités, a fait le choix de maintenir les versements à hauteur de 100 %, alors même que l’activité était beaucoup plus faible, assure le département. Mettre en difficulté ces structures indispensables comme le sont les services d’aide à domicile, ou les établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées, serait leur imposer une double peine."

L’autre partie du soutien du département sera alloué à d’autres secteurs comme le sport ou encore l’environnement.

98 % des associations ont vu leur activité baisser  

Selon l’enquête menée par le département, 98 % des associations témoignent d’une baisse de leur activité (70 % ont dû totalement arrêter leur activité et 30% ont eu une activité réduite). D’autre part, 84 % d’entre elles ont dû annuler ou reporter des manifestations.

Une association sur cinq estime ses pertes à plus de 50% de son budget prévisionnel en raison de la crise sanitaire. Dans le secteur social 31 % des associations disent avoir eu des dépenses supplémentaires, dont 6 % estiment ces surcoûts à plus de 50 % de leur budget annuel prévisionnel.

Selon les résultats de l’enquête, les associations demandent en priorité : des informations sur les différentes aides publiques, un soutien pour la mise en place des mesures sanitaires et une aide à l’organisation et à la gestion des ressources humaines.

Des aides exceptionnelles

Pour répondre à ces attentes, le président du département Jean-Pierre Barbier proposera demain au vote :
  • De transformer en subvention des montants prévus pour des actions qui n’ont pas pu avoir lieu et qui ont tout de même généré des coûts ;
  • de fournir des aides exceptionnelles au cas par cas pour les associations ayant subi un déficit significatif ;
  • de verser une aide à la mise en place des mesures sanitaires coordonnée avec les autres financeurs et notamment les communes ;
  • de développer une communication sur les différents dispositifs existants et leur complémentarité.
"Notre méthode, c’est celle du pragmatisme, a déclaré le président. Nous ne savons pas combien cette crise va coûter à la collectivité mais nous savons que les biens publics vont se raréfier. C’est pourquoi, avant de proposer une aide, il était primordial de bien identifier les besoins. Chaque euro d’argent public dépensé doit être efficace".
 
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