Un relais téléphonique de Saint-Marcellin (Isère) a été la proie des flammes dans la nuit de jeudi à vendredi. Une enquête de gendarmerie est en cours, la piste volontaire est privilégiée.
Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour "dégradations par incendie" après la destruction par le feu d'un relais téléphonique de l'opérateur Orange, sur les hauteurs Saint-Marcellin (Isère). Près de 2500 clients se trouvent à ce jour dépourvus de couverture mobile sur une dizaine de communes de la métropole grenobloise, selon l'opérateur.
Les faits se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi 1er mai, aux alentours de 2 heures du matin. Les flammes se sont déclarées dans un local technique dont la porte d'entrée aurait été forcée, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du Dauphiné Libéré. "C'est le troisième fait de ce type en un mois", selon le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant. Le relais SFR de Chatte a déjà fait l'objet de dégradations le 29 mars, ainsi l'antenne relais d'Estrablin le 13 avril, indique le magistrat.
"Absence de revendications"
Les investigations ont été confiées aux gendarmes de la brigade des recherches de Saint-Marcellin et à la section de recherches de la gendarmerie. "À ce stade de l’enquête et en l’absence de revendications, il est difficile de dire si ces faits sont imputables à l’ultra gauche libertaire ou à des mouvements complotistes tels qu’il en est apparu récemment au Royaume-Uni", a estimé le procureur.
Le jour de l'incident, un billet de blog a été mis en ligne sur un site proche de la mouvance anarcho-libertaire, ainsi que l'ont noté nos confrères. Intitulé "Attaquer la domination technologique", il explique notamment "comment détruire une antenne-relais" et dénonce un niveau de surveillance "inédit".
Des membres de cette mouvance sont visés par des investigations relatives à une douzaine d'incendies volontaires survenus dans la métropole de Grenoble ces derniers mois. Le dernier en date s'est produit dans un laboratoire de recherches de Gières.
En Angleterre, des antennes-relais ont été attaquées en avril à la suite de la diffusion sur internet de rumeurs liant la 5G à la propagation du nouveau coronavirus, d'après l'Agence France presse (AFP). En France, ces installations ont déjà été prises pour cibles ces derniers jours près de Saint-Brieuc en Bretagne et dans le Jura, selon la presse locale.