Des sessions d'initiation au métier de pisteur-secouriste sont organisées tout l'hiver à l'Alpe du Grand Serre, non loin de Grenoble. Un moyen pour la petite station iséroise de se démarquer de ses concurrentes.
Les pistes étaient encore fermées quand les premiers skieurs sont arrivés. Trois étudiants ont eu le droit de d'ouvrir le domaine skiable de l'Alpe du Grand Serre (Isère) ce dimanche 26 janvier. Une session matinale était organisée, comme régulièrement les week-end, pour faire découvrir le métier de pisteur-secouriste.
L'activité, proposée par les pisteurs eux-mêmes, existe seulement depuis cette saison dans la petite station proche de Grenoble. Ces professionnels, dont la mission est d'assurer la sécurité en station, tenaient à faire découvrir leur travail quotidien. Mais seuls les skieurs ayant un bon niveau (3ème étoile minimum) peuvent s'inscrire aux sessions.
"On croise les gens sur les pistes mais on ne leur parle pas forcément et quand on le fait, c'est souvent qu'ils sont blessés donc c'est pas toujours très sympa. Là, ça permet de discuter un petit peu de notre travail", explique Mathis Morattel, pisteur-secouriste.
"Faire preuve d'originalité"
Une immersion au tarif de 10 euros par personne qui permet de découvrir l'envers du décor de la station. "Même pour des habitués du ski, quand on n'a pas l'occasion de faire ce genre d'activité, on ne sait pas comment ça se passe", ajoute Hugo Castandet, un étudiant venu participer à cette session matinale.
"On se dit que leur métier doit être vraiment cool, qu'ils font du ski tout le temps, mais on se rend compte qu'il y a des aspects moins fun. Et dans les conditions d'aujourd'hui, ils doivent redoubler de vigilance parce qu'on a moins de visibilité, donc la pression est d'autant plus grande", estime une autre skieuse, Julie Berthet.
Dans l'univers très concurrentiel des stations de sport d'hiver, l'Alpe du Grand Serre cherche à se démarquer de ses voisines. Ces activités, véritables moments d'échanges, sont l'occasion de conforter son image de station familiale. "On est une petite station à caractère gros village, donc pour pouvoir rivaliser avec de très grosses stations qu'on a aux alentours, il faut faire preuve d'originalité et de créativité", assure le directeur office du tourisme Thibaud Delaplagne.
La station propose aussi à ses clients de partager le travail des dameurs en prenant place dans leur machine. Une façon de mettre en avant un autre métier méconnu du public.