Dimanche 1er septembre 2019, un éboulement s'est déclenché sur la face nord de l'Olan, dans le massif des Ecrins (Isère), emportant plusieurs longueurs d'une voie ouverte en 1956. Un pan de roche et d'histoire de l'alpiniste parti en poussière sous l'effet du réchauffement climatique.
Tout à commencé par le bruit typique d'un petit éboulement comme il s'en produit régulièrement sur cette face. Mais le grondement s'est amplifié au point d'inquièter Anouchka Hrdy, la gardienne du refuge de Font-Turbat qui sort en courant et constate alors l'importance du phénomène. Un énorme nuage de poussière s'élève alors et retombe sur le socle de la célèbre face Cousy-Demaison, masquant au passage la pointe Maximin et l'aiguille de l'Olan, 3373 mètres d'altitude, dans le Massif des Ecrins (Isère). Un spectacle effrayant que la gardienne de refuge observe à la jumelle, impuissante. "Tout est tombé sous nos yeux, les premières longueurs de la Cousy ont été emportées !"
Plus tard, trois aspirants-guides se rendent au pied de la face ouverte en Août 1956 par les deux grands alpinistes et font le même constat, le socle est recouvert de 40 cm de poussière. Les premières longueurs de la voie de 600 mètres sont parties en fumée, l'éboulement a définitivement changé la face nord de l'Olan.
Ici comme dans le massif du Mont Blanc, la montagne part en lambeau sous l'effet du réchauffement climatique, emportant avec elle l'empreinte des pionniers de l'alpinisme et laissant en suspens des questions sur l'avenir du métier de guide.