L’UFC-Que Choisir publie une carte interactive permettant de vérifier la qualité de l'eau potable dans sa commune. En Isère, 98% des consommateurs ont une eau "de bonne qualité" mais l'association dénonce la présence de pertubateurs endocriniens dans certains relevés jugés conformes.
Pour la quatrième année, l’UFC-Que Choisir met à disposition des consommateurs une carte interactive pour vérifier la qualité de l’eau potable dans chaque commune. Il suffit de taper le code postal pour avoir accès à diverses données comme la qualité bactériologique de l’eau et les éventuels polluants agricoles détectés.
Par exemple, à Grenoble, la qualité de l’eau potable est considérée comme "Bonne", c’est-à-dire que moins de 5 % des analyses sont non conformes.
Carte interactive de l'#eau du #robinet : les #pesticides se la coulent douce ! L’@UFCquechoisir et @genefutures demandent aux pouvoirs publics d’assumer leurs responsabilités en faisant de la #santé des consommateurs d’eau une priorité !
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) April 20, 2021
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A l’échelle du département, l’antenne locale de l’association de consommateurs estime que "98 % des consommateurs de l’Isère ont accès à une eau conforme à la totalité des critères sanitaires, soit 514 communes (sur un total de 524) et 1009 réseaux (sur 1024)". Dans un communiqué diffusé ce 20 avril, "L'UFC-Que Choisir de l’Isère souligne la très bonne qualité de l’eau dans les villes".
Des résultats moins bons dans les communes rurales
En revanche, l’étude de la qualité de l’eau a montré que 2,1 % des consommateurs du département recevaient une eau polluée en pesticides, soit 20 000 personnes essentiellement dans des petites communes notamment en zones rurales.
Ces mauvais résultats seraient dus à la présence de pesticides. "Ils sont présents dans l’eau de 15 réseaux non conformes (principalement ruraux), et contaminent l’eau desservie à des consommateurs dans 10 communes" précise l’UFC-Que Choisir Isère.
"Des analyses réalisées dans les logements ou à certains points localisés des réseaux de distribution font apparaitre la présence de plomb et de nickel, relargués par des canalisations vétustes, abîmées. Mais ces pollutions restent mal mesurées car du fait d’un très faible nombre de prélèvements, ces analyses isolées ne permettent pas de connaître l’exposition réelle des consommateurs" ajoute l’association.
Des perturbateurs endocriniens dans des eaux jugées conformes
Plus inquiétant encore, l’association révèle que des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ont été retrouvés dans un tiers des analysées jugées conformes. "Les perturbateurs endocriniens peuvent avoir de graves conséquences sur la santé à très faibles doses et devraient de ce fait être strictement interdits en application du principe de précaution" estime UFC-Que Choisir.
Ainsi en Isère, "dans 32 % en moyenne des analyses considérées comme conformes, notre étude révèle la présence de pesticides soupçonnés d’être perturbateurs endocriniens à des teneurs inférieures aux limites réglementaires mais quantifiables".
Alors que seulement 206 #pesticides sont recherchés en moyenne dans l’#eaupotable, sachant qu’il en existe plus de 750 dans la nature, nous appelons les consommateurs à soutenir la #pétition "Pour une eau de qualité sans pesticides !"?https://t.co/lP3SxqHeXH
— UFC-Que Choisir (@UFCquechoisir) April 20, 2021
L’association demande aux pouvoirs publics d’interdire la commercialisation des pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens en application du principe de précaution. Elle invite aussi les consommateurs isérois à signer cette pétition "pour une eau du robinet garantie sans pesticides".