"On a été confinés deux mois sans pouvoir courir. Là, on peut reprendre la course, aller voir des beaux paysage", se réjouit un participant juste avant le début de l'épreuve. Le départ est donné, par vagues de participants, à partir de 8h15. Sous une pluie battante, accompagnés par la musique héroïque de l'émission Fort Boyard, les traileurs s'élancent pour 4 heures d'effort. Minimum.
Comme tout bon marathon, l'épreuve dure 42,7 km. Et comme tout bon trail alpin, elle propose un dénivelé cumulé de 2 500 mètres à travers des sentiers déjà difficiles par plein soleil, rendus complètement boueux par les précipitations qui continuent. Pas de quoi entamer l'entrain d'une participante : "Un peu humide j'avoue, mais ça rafraichit les jambes", positive-t-elle.
Attention aux glissades
Sur les fameuses passerelles qui surplombent les eaux du Drac et de l'Ebron, qui alimentent le lac de Monteynard, interdiction de courir pour éviter les glissades.Tout au long du parcours, 300 bénévoles ravitaillent les sportifs en eau, les encouragent et veillent à leur sécurité. Des bénévoles qu'a tenu à remercier l'isérois Nicolas Martin, pour avoir "passé une bonne partie de la matinée sous la pluie, ils étaient là avec le sourire". Le même Nicolas Martin, vice-champion du monde de trail en 2016, a remporté la course en 3 heures et 55 minutes.
La championne du monde 2019 Blandine L'Hirondel a pris la tête du tableau dames et la septième place du classement général avec un temps de 4 heures et 14 minutes. Elle aussi a voulu rendre hommage à des "bénévoles au top", qui étaient "à chaque fois aux points où il fallait qu'on bifurque pour ne pas qu'on se trompe".
Un petit bilan ? "C'est de très bonnes sensations, très heureuse d'avoir participé", confie-t-elle.