Isère : un aigle royal retrouvé blessé par un tir, la LPO et le Tichodrome portent plainte

L'aigle royal, gravement blessé, a été pris en charge et opéré par le Centre de soins de la faune sauvage le 20 novembre. L'oiseau, espèce protégée, a été découvert à Saint-Michel-de-Saint-Geoirs, en Isère.

Découvert sur la commune de Saint-Michel-de-Saint-Geoirs (Isère), "l'aigle royal a reçu au moins un plomb, entrainant une fracture ouverte de l’humérus droit. Dans la chute provoquée par ce tir, il a subi un violent choc frontal au niveau du crâne, entrainant une atteinte des deux yeux".

Après l'opération de l'aile par l'un des vétérinaires spécialistes qui collaborent avec le centre de soins, le Tichodrome reste prudent sur le diagnostic de l’animal, victime d'un tir illégal. Immobilisé pour permettre la consolidation de son humérus, l'évolution de ses atteintes oculaires est également surveillée de près.

Le dixième oiseau protégé victime d'un tir en Isère

Comme après chaque découverte d’oiseau protégé victime de tir en Isère, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Auvergne-Rhône-Alpes et le Tichodrome vont conjointement porter plainte.

Cet aigle est le dixième oiseau d'espèce protégée reçu au Tichodrome en 2022 après avoir été victime d'un tir. Il rejoint la longue liste des rapaces victimes d’empoisonnement ou de tir en Auvergne-Rhône-Alpes : la LPO a déjà dénombré 23 cas sur la région depuis le début de l’année.

Pour Marie-Paule de Thiersant, présidente de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes, "ce tir est criminel et inacceptable. Nous demandons que l’auteur des faits, s’il vient à être découvert, soit sévèrement puni."

Cette convalescence va coûter plus de 2 000 euros.

Mireille Lattier, directrice du Tichodrome

Mireille Lattier, directrice du Tichodrome, ajoute : "Cette convalescence va coûter plus de 2 000 euros, en frais liés aux soins (traitements et produits vétérinaires), temps passé en clinique et au Tichodrome, frais de nourriture… alors que cette cause d'entrée est clairement criminelle et volontaire. De plus, si cet individu survit, il ne sera pas relâché avant plusieurs mois en fonction de la vitesse de sa convalescence ; il va louper la prochaine saison de reproduction de son espèce."

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