Cinq rameurs licenciés à Grenoble sont en lice sur les épreuves d'aviron des Jeux olympiques qui débutent ce samedi 27 juillet. Parmi eux, la vice-championne olympique en deux de couple poids légers, Laura Tarantola, qualifiée in extremis lors des régates de Lucerne (Suisse) en mai dernier. Retour sur cette qualification exceptionnelle.
"Je n'ai qu'une envie, c'est d'être à mon meilleur niveau !" Laura Tarantola fait partie des espoirs de médailles françaises aux JO de Paris pour les épreuves d'aviron qui débutent ce samedi 27 juillet. La vice-championne olympique en deux de couple poids légers, qui espère "disputer une finale et monter sur le podium", a bien failli louper ces Jeux olympiques à la maison.
La Haut-Savoyarde a décroché sa qualification pour les JO au mois de mai lors du rendez-vous de la dernière chance : la régate de qualification organisée à Lucerne, en Suisse. Après la déception des Mondiaux de Belgrade en septembre 2023, Laura Tarantola et sa coéquipière Claire Bové devaient absolument terminer dans les deux premiers équipages pour espérer se qualifier.
"La course de la mort"
Les deux rameuses de l'équipe de France n'ont finalement laissé aucune chance à leurs adversaires et ont finalement remporté la finale dans leur catégorie. Un énorme soulagement pour la licenciée de l'Aviron Grenoblois pour qui "l'hiver a été très court".
"Le fait d'avoir cet objectif qui est plus à court terme que les autres a permis tous les matins de mettre un pied à l'étrier à l'entraînement et d'y aller à fond. Pour moi, c'est passé hyper vite et je suis contente d'être qualifiée", sourit-elle.
" On avait en face de nous des adversaires coriaces. Ce n'était pas joué d'avance et c'est ce qui rend encore la qualification plus belle."
Laura Tarantola, vice-championne olympique en deux de couple poids légers
Lors des régates de qualification olympique de Lucerne, ce sont huit embarcations au total qui tentaient de décrocher l'une des deux places qualificatives en deux de couple poids légers. Parmi elles, le bateau des Italiennes Valentina Rodini et Federica Cesarini, championnes olympiques en titre.
"Cette compétition s'appelle la course de la mort parce qu'il ne reste que les derniers quotas disponibles pour les Jeux. On avait en face de nous des adversaires coriaces. Ce n'était pas joué d'avance et c'est ce qui rend encore la qualification plus belle", explique Laura Tarantola.
"Un des meilleurs souvenirs de ma carrière"
Le duo qui a offert à la France sa deuxième médaille olympique de l'histoire de l'aviron féminin lors des Jeux de Tokyo, après 25 ans d'attente, franchissent la ligne d'arrivée avec 2 secondes et 53 centièmes d'avance sur leurs premières concurrentes, l'équipage grec.
"Je me souviens avoir dit à Claire pour les 100 derniers mètres : 'Pas de faute et on profite'. Parce qu'on avait l'opportunité de kiffer ce moment-là pour lequel on s'est entraînées pendant des heures et des heures. Et pour moi, c'était important de prendre le temps pendant et de me dire qu'on est en train de réussir notre objectif", se souvient-elle.
" Ça restera l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière, c'est sûr, parce qu'on y a tellement mis du cœur et puis c'était tellement incertain."
Laura Tarantola, vice-championne olympique en deux de couple poids légers
À la veille du début des épreuves olympiques d'aviron, cette qualification obtenue après une longue attente restera gravée dans la mémoire de la Haut-Savoyarde. "C'est l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière, c'est sûr, parce qu'on y a tellement mis du cœur et puis c'était tellement incertain", précise-t-elle avant d'ajouter : "Durant tout l'hiver, tout ce qui était dans ma tête, c'était la date du 21 mai. Et quand on a un immense projet qui paraît être une montagne parfois, ça fait plaisir de le réussir."
Alors qu'elle souhaite "s'éclater et n'avoir aucun regret" lors des courses, l'athlète qui a soufflé sa trentième bougie en juin dernier, espère emmener son embarcation sur la plus haute marche du podium à domicile.