La ligne ferroviaire Grenoble-Gap pourrait bien disparaitre. C'est en tout cas ce que laisse entendre un collectif d'associations... et le Conseil départemental de l'Isère qui estime que "ce n'est pas une priorité".
La ligne SNCF Grenoble-Gap vit-elle ses dernières heures ? Le collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes avait annoncé la couleur dans un communiqué du vendredi 30 juin 2017 : "Il [le Département, ndlr] a mis à l'ordre du jour de l'Assemblée départementale ce vendredi un vœu qui propose d'abandonner purement et simplement la ligne ferroviaire Grenoble-Gap. S'il était voté en l'état, ce vœu ferait du Département la première collectivité à prendre position contre le maintien de cette ligne ferroviaire."
D'ici 2025, et selon une estimation de la SNCF, des travaux à hauteur de 50 millions d'euros seraient à investir sur la ligne Grenoble-Gap. Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a conditionné son accord de participation à celui du Conseil départemental de l'Isère.
Mais le 30 juin dernier, ce dernier s'est donc réuni et n'a pas souhaité voter le financement des travaux, estimant que le coût avancé par la SNCF n'était pas justifié au vu de la fréquentation de la ligne. Pour Jean-Claude Peyrin, délégué aux transports pour le Conseil départemental, "Il faut que l'on hiérarchise nos priorités et c'est la ligne Grenoble-Lyon qui doit concentrer toute notre attention car elle attire plus de 20 000 passagers par jour. A titre de comparaison, ils ne sont que 600 sur la ligne Grenoble-Gap".
Lionel Perrin, de la revue "La Voix ferrée des Alpes", n'est pas de cet avis : "J'ai demandé les chiffres à la SNCF qui m'indique que 900 voyageurs ont utilisé la ligne chaque jour en 2016. De plus, chaque année, il y a une hausse de la fréquentation de plus de 20%. On voit clairement que le Département veut priviligier la route et sa ligne de car." Le Département indique d'ailleurs un futur investissement de 40 millions d'euros pour la route nationale.